Le pape a déclaré que de nombreux pauvres d'aujourd'hui sont "cachés" parce qu'ils ont "honte de montrer qu'ils ne parviennent pas à joindre les deux bouts".
"Le fait d'avoir des pauvres fait partie du paysage urbain. Cependant, la grande majorité des pauvres sont victimes des politiques économiques, des politiques financières. Certaines statistiques récentes résument ainsi la situation : il y a beaucoup d'argent dans les mains de quelques-uns et tant de pauvreté dans beaucoup ... et c'est la pauvreté de tant de victimes de l'injustice structurelle dans l'économie mondiale", a-t-il déclaré.
Le pape François a ensuite raconté l'histoire de la fois où il a visité une usine abandonnée à Buenos Aires où des familles de la classe moyenne se sont réfugiées après avoir été expulsées parce qu'elles ne payaient pas leur loyer.
"Ils y sont allés parce qu'ils ne pouvaient pas payer le loyer. Les nouveaux pauvres, qui doivent quitter la maison parce qu'ils ne peuvent pas payer, s'y rendent. C'est cette injustice de l'organisation économique ou financière qui les amène ainsi. Et il y en a beaucoup, beaucoup [de gens] au point que nous les rencontrerons dans le jugement", a-t-il dit.
"Et ce n'est pas être communiste, c'est le coeur de l'Evangile : nous serons jugés sur cela", a ajouté le pape.
Dans l'Evangile de Jean, a-t-il noté, Judas pensait à l'argent, mais ne se souciait pas des pauvres parce qu'il était un voleur.
"Cette histoire de l'administrateur infidèle est toujours d'actualité", a déclaré le pape François. "Nous pensons à certaines organisations caritatives ou humanitaires qui ont beaucoup d'employés".
Le pape a déclaré qu'il existe de nombreuses organisations humanitaires qui utilisent soixante pour cent de leurs fonds pour payer les salaires de leurs nombreux employés. "C'est une façon de prendre l'argent des pauvres", a-t-il dit.
Au cours de sa messe quotidienne, le pape François a également demandé aux gens de prier pour les prisons surpeuplées.
"Là où il y a du surpeuplement - beaucoup de gens là-bas - il y a un danger, dans cette pandémie, qu'elle se termine par une grave catastrophe. Nous prions pour les responsables, pour ceux qui doivent prendre des décisions dans ce domaine, afin de trouver un moyen juste et créatif de résoudre le problème", a déclaré le pape.
