"Les jeunes sont une surprise. Les jeunes sont jeunes, ils agissent de manière jeune, la vie est ainsi faite. Mais ils cherchent à aller de l'avant. Et ils sont l'avenir. L'idée est de les accompagner", a-t-il dit.
"Le problème est de savoir comment les accompagner", a poursuivi le pape. "Et c'est qu'ils ne doivent pas se détacher de leurs racines. C'est pourquoi j'insiste tant sur le dialogue entre les personnes âgées et les jeunes, entre les grands-parents et les petits-enfants. Ce dialogue est important, plus important que le dialogue parents-enfants. Les grands-parents, les racines. Les jeunes sont religieux. Ils cherchent la foi, pas quelque chose d'artificiel... Ils cherchent la rencontre avec Jésus".
Il a ajouté : "Certains disent : "Mais les jeunes ne vivent pas toujours selon la morale". Mais qui d'entre nous n'a pas commis d'erreur morale dans sa vie ? Tout le monde en a fait.
"Il devrait y avoir des commandements. Chacun d'entre nous a ses propres chutes dans sa propre histoire. La vie est ainsi faite. Mais le Seigneur nous attend toujours parce qu'il est miséricordieux et [qu'il est] Père et que la miséricorde va au-delà de tout", a-t-il ajouté.
Au cours de la conférence de presse de 25 minutes, le pape François a souligné que la santé mentale et le suicide sont des problèmes graves auxquels sont confrontés les jeunes d'aujourd'hui et qu'il ne pense pas que les médias en parlent suffisamment.
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Le pape a révélé qu'un jeune homme lui avait confié (hors contexte de confession) qu'il avait envisagé de se suicider l'année dernière.
"Le suicide des jeunes est un problème majeur aujourd'hui", a ajouté le pape.
"Dans certains pays où l'université est très, très exigeante, les jeunes qui ne réussissent pas à obtenir un diplôme ou à trouver un emploi, (et) se suicident parce qu'ils ressentent une grande honte."
Lors de la conférence de presse, le pape François a également abordé la question de l'appartenance à l'Église catholique et de l'accès aux sacrements. Un journaliste a rappelé les propos du pape lors de la cérémonie d'accueil des Journées mondiales de la jeunesse, le 3 août, selon lesquels "dans l'Église, il y a de la place pour tous, pour chacun", et a demandé pourquoi les femmes et les homosexuels n'avaient pas accès à tous les sacrements.
Le pape François a déclaré que la question concernait deux aspects différents de l'ecclésiologie : l'appartenance à l'Église et son règlement.
Ce que vous dites est une simplification : "Il ne peut pas participer aux sacrements". Cela ne signifie pas que l'Église est fermée", a déclaré François.
Il a souligné que l'Église accueille tout le monde, y compris les personnes homosexuelles.
"Le Seigneur est clair : les malades et les bien-portants, les vieux et les jeunes, les laids et les beaux, les bons et les mauvais. Même l'immoral, qui est mauvais, mais l'immoral aussi", a-t-il déclaré.
Le pape François a décrit l'Église comme une mère qui guide ses enfants dans la maturation de leur foi par la prière, le dialogue intérieur et le dialogue avec les pasteurs.
"Dans [le ministère], l'une des choses importantes est la patience : accompagner les gens pas à pas sur le chemin de la maturité", a-t-il déclaré. "Chacun de nous fait cette expérience : la Mère Église nous a accompagnés et nous accompagne sur notre propre chemin de maturation.
"Je n'aime pas la réduction", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas ecclésial, c'est gnostique. ... Un certain gnosticisme qui réduit la réalité ecclésiale, et cela n'aide pas. L'Église est 'mère', elle reçoit tout le monde, et chacun fait son chemin au sein de l'Église, sans publicité, et c'est très important."