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Les sanctions contre le Niger "doivent être rapidement levées ou au moins révisées" : Les évêques catholiques du Bénin

Les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB). Crédit : CEB Les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB). Crédit : CEB

Les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) ont demandé à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) de lever ou de réviser "rapidement" les sanctions imposées au Niger à la suite de l'annonce, le 27 juillet, d'un coup d'État dans le pays.

La CEDEAO a interrompu les transactions financières et l'approvisionnement en électricité du Niger et a fermé ses frontières terrestres, bloquant ainsi des importations cruciales, a rapporté BBC News.

Dans une déclaration du vendredi 11 août, les membres de la CEB ont indiqué qu'ils "suivent avec une grande inquiétude l'évolution de la crise qui secoue depuis plusieurs jours le Niger, pays proche, frère et ami".

"En effet, les sanctions d'une sévérité sans précédent imposées au Niger ne sont pas de nature à garantir le bien-être des populations déjà confrontées au drame de la pauvreté et de la misère", ont déclaré les évêques.

Au nom de l'éthique, de la solidarité africaine et de notre commune humanité, ces sanctions doivent être rapidement levées ou au moins révisées", ont-ils ajouté.

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Les évêques catholiques du Bénin ont également déclaré qu'ils "partagent les souffrances, les appréhensions et les espoirs de l'Église catholique et du peuple nigérien en ce moment difficile de leur histoire".

Les membres de la CEB ont suggéré que les parties au conflit au Niger, ainsi que ceux qui interviennent dans ce conflit, utilisent des moyens diplomatiques tels que la négociation, l'écoute et la réconciliation pour le résoudre.

Ils ont déclaré que la négociation est conforme à l'esprit de "l'arbre à palabres, qui est profondément enraciné dans la tradition africaine".

Les responsables de la défense de la CEDEAO ont réfléchi à une éventuelle intervention militaire au Niger.

Ce pays d'Afrique de l'Ouest est bordé par le Nigeria, le Burkina Faso, le Mali, la Libye, le Bénin, l'Algérie et le Tchad. La plupart de ces pays sont ravagés par le terrorisme et figurent sur la liste des endroits où les chrétiens sont le plus persécutés.

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Dans leur déclaration du 11 août, les évêques ont réaffirmé leur opposition à toute option militaire qui, selon eux, "entraînerait le Niger et les pays de la sous-région dans les affres du crépitement des armes et de leurs lourdes conséquences".

"La guerre est toujours un tunnel sans issue, une aventure imprévisible", ont déclaré les évêques catholiques.

Faisant référence au Saint Pape Jean-Paul II, les membres de la CEB ont déclaré : "La paix est le seul moyen de construire une société plus juste et plus solidaire. La violence et les armes n'ont jamais résolu les problèmes de l'homme. La paix est un don de Dieu ainsi qu'une conquête humble et constante de l'humanité".

Ils ont exhorté le peuple de Dieu du Bénin à être "le porte-flambeau au sein de la CEDEAO de la voie diplomatique du dialogue, de la tolérance, du pardon mutuel et du consensus, sur la base de son expérience à la Conférence des forces vives de la nation".

Ils poursuivent : "Malgré les crises sporadiques du vivre ensemble, le Bénin est fondamentalement reconnu dans le concert des nations comme un pays de paix et de dialogue."

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Les évêques catholiques ont exhorté les prêtres à célébrer la messe pour la paix au Niger et dans la sous-région le mardi 15 août, solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, Reine de la Paix.

"Le vendredi 18 août 2023, tous les fidèles catholiques et les personnes de bonne volonté sont appelés à observer une journée de jeûne et de prière à la même intention", ont déclaré les membres de la CEB.

Ils ont ajouté : "Que Marie, notre Dame des Victoires, qui écrase la tête du Prince du mensonge, de la division, du désordre, du péché et de la mort, intercède pour nous !"