"La voix du peuple est la voix de Dieu", ont déclaré les membres de la TEC, avant d'ajouter : "Nous, évêques catholiques de Tanzanie, qui sommes responsables de la gestion du bien-être de chaque être humain, demandons à l'honorable présidente de la République unie de Tanzanie, avec l'autorité qui est la sienne, d'arrêter la soumission de ce contrat ratifié à l'autre partie, et aussi au Parlement d'annuler son consentement à cet accord désapprouvé".
Les dirigeants de l'Église catholique réitèrent : "Nous insistons sur le fait que la VOIX DU PEUPLE EST LA VOIX DE DIEU, donc écouter le peuple et prendre des décisions en fonction de ce qu'il veut apportera au gouvernement le grand honneur d'être à l'écoute du peuple".
"Il est bon, sage et prudent pour le gouvernement d'écouter le peuple, car ne pas l'écouter risque d'entraîner de plus gros problèmes dans un avenir proche, car ces mêmes personnes voudront que les générations futures se débarrassent de cette exploitation, comme nous le voyons actuellement dans de nombreuses affaires en cours devant les tribunaux commerciaux internationaux concernant des contrats qui ont été résiliés par le gouvernement tanzanien", affirment les membres de la TEC dans leur déclaration datée du 18 août.
Ils appellent le gouvernement à "créer l'environnement nécessaire pour permettre aux Tanzaniens d'exploiter et de gérer leurs ressources dans leur intérêt et celui des générations futures".
"Il est indispensable que des projets tels que celui-ci (sur le développement portuaire) soient dirigés et gérés par les Tanzaniens eux-mêmes tout en invitant des partenariats qu'ils contrôleront eux-mêmes", affirment les évêques catholiques de Tanzanie, ajoutant : "C'est ce que les citoyens ont réclamé à cor et à cri, afin que nous puissions améliorer notre propre capacité à gérer des investissements cruciaux."
Ils poursuivent : "Parce que nous avons déjà analysé les lacunes dans la façon dont nous gérons nos ports, nous pouvons y travailler pendant que les moyens de l'économie restent entre nos mains."
"Nous considérons qu'il est de la responsabilité du gouvernement d'écouter les personnes qui souhaitent l'annulation de ce contrat. Puisque nous avons montré qu'en Tanzanie nous avons investi et développé des ports, des chemins de fer et des ports terrestres, c'est aux Tanzaniens de gérer eux-mêmes ces projets tandis que nous accueillons favorablement les entreprises que nous contrôlons nous-mêmes", soulignent les membres de la TEC.
L'annulation du contrat ratifié, répètent-ils, "est ce que les gens réclament à cor et à cri afin que nous puissions renforcer nos propres capacités. Maintenant que nous avons identifié nos lacunes en matière d'exploitation portuaire, nous pouvons nous efforcer de les corriger tout en conservant les moyens économiques entre nos mains.