"Nous sommes soulagés que Mary ait trouvé une protection contre ces menaces crédibles et que le tribunal ait reconnu son droit fondamental de se convertir de l'islam au christianisme", a déclaré vendredi Sean Nelson, conseiller juridique d'ADF International, dans un communiqué.
"Il s'agit d'une décision importante qui, nous l'espérons, aidera d'autres personnes dont la vie est menacée uniquement parce qu'elles ont cru au Christ", a-t-il ajouté.
M. Nelson a déclaré que personne ne devrait être persécuté pour sa foi, ajoutant que les chrétiens nigérians convertis à l'islam sont souvent ciblés et discriminés pour leur changement de religion.
La constitution nigériane n'a pas de religion d'État officielle et prévoit la liberté religieuse, selon le rapport 2022 du département d'État américain sur la liberté religieuse internationale au Nigeria.
Malgré cela, le Nigéria est l'un des pays les plus dangereux au monde pour les chrétiens, selon Portes Ouvertes, une organisation qui défend les chrétiens persécutés dans le monde. Pour les chrétiens, l'organisation a classé le Nigeria au sixième rang des pays les plus persécutés au monde.
Selon ADF International, 5 500 chrétiens ont été tués pour leur foi l'année dernière dans le monde entier et les Nigérians représentent 90 % de ces morts.
ADF International a défendu plusieurs Nigérians convertis au christianisme devant les tribunaux de la charia, qui traitent de la loi islamique et sont prévus par la constitution du pays.
L'une de ces affaires concernait une jeune chrétienne nommée Hannah qui avait perdu ses deux parents lors d'une attaque du groupe terroriste Boko Haram et qui avait reçu l'aide d'un religieux musulman local.
Lorsque la jeune fille a eu 18 ans, le religieux a essayé de la forcer à se convertir à l'islam et à l'épouser, ce qu'elle a refusé. L'ecclésiastique l'a traduite devant un tribunal de la charia et a déclaré qu'elle l'avait trompé et qu'elle avait dénoncé l'islam, ce qui constitue un crime passible de la peine de mort.
La liberté sous caution lui a été refusée et elle a été maintenue en prison dans l'attente d'un jugement, jusqu'à ce qu'un avocat lié à ADF International prenne l'affaire en main. La libération sous caution a été accordée en février 2021 et, quelques mois plus tard, les charges ont été abandonnées parce que l'ecclésiastique ne s'est jamais présenté au procès.