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Un évêque catholique s'exprime sur les migrants et les réfugiés en Afrique australe : "Donnez-leur la possibilité de rester"

Mgr Joseph Mary Kizito, l'évêque de liaison pour le Bureau des migrants et des réfugiés de la SACBC. Crédit : SACBC Mgr Joseph Mary Kizito, l'évêque de liaison pour le Bureau des migrants et des réfugiés de la SACBC. Crédit : SACBC

Les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) dirigent les préparatifs de la célébration de la Journée mondiale du migrant et du réfugié de 2023, dans le but d'offrir à ceux qui ont fui leur foyer la possibilité de rester dans leur pays d'accueil.

Le thème de la célébration du 24 septembre, "Libre de choisir d'émigrer ou de rester", encourage les pays d'accueil à "voir le Christ dans chaque personne qui se déplace ou qui choisit de rester", selon Mgr Joseph Mary Kizito, l'évêque de liaison pour le Bureau des migrants et des réfugiés de la SACBC.

Mgr Kizito ajoute, à propos des migrants et des réfugiés, que "Dieu est présent en chacun d'eux et se manifeste sur leur visage".

"Notre humanité et notre foi ne nous permettent pas d'être indifférents à notre prochain. Nous sommes préoccupés par leur bien-être et nous implorons les pays d'accueil d'être inclusifs en répondant à leurs besoins socio-économiques", déclare l'évêque du diocèse d'Aliwal North, en Afrique du Sud, dans un communiqué transmis à ACI Afrique le mardi 5 septembre.

L'évêque catholique d'origine ougandaise poursuit : "Nous demandons particulièrement à la famille humaine d'exercer les quatre verbes que sont l'accueil, la protection, la promotion et l'intégration dans nos communautés".

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Il appelle les pays d'accueil à prier pour les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées de force, les demandeurs d'asile et les communautés d'accueil. "Nous prions également et reconnaissons tous ceux qui font une différence dans la vie des migrants et des personnes déplacées", a déclaré Mgr Kizito.

Le Bureau des migrants et des réfugiés de la SACBC a préparé un "kit liturgique" qui, selon l'évêque catholique, sera distribué dans les différents diocèses de la Conférence des trois nations.

Dans le cadre de son service au Bureau des migrants et des réfugiés de la SACBC, qui coordonne les parties prenantes au Botswana, en Eswatini et en Afrique du Sud, l'évêque Kizito continue de défendre les questions des personnes qui ont été forcées de quitter leurs pays respectifs en raison de la violence prolongée, de la faim et d'une myriade d'autres défis.

Dans une interview accordée à ACI Afrique, Mgr Kizito a déclaré que l'Église ne pouvait plus se permettre de rester silencieuse face aux besoins des migrants et des réfugiés.

Dans une interview accordée en mars, il a déclaré que le mantra du pape François : Accueillir, Protéger, Promouvoir et Intégrer est aussi une invitation pour le peuple de Dieu à accueillir ouvertement ceux qui cherchent refuge dans leurs pays, à les faire se sentir chez eux, à leur donner des opportunités et à les intégrer dans leurs communautés.

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"La peur est parfois notre plus grand défaut. Le pape François dit que la peur nous empêche de voir les opportunités chez les autres", a déclaré Mgr Kizito lors de l'entretien du 9 mars, avant d'ajouter : "Nous avons tendance à craindre ceux qui viennent chercher refuge chez nous. Les Blancs craignent que les Noirs quittent l'Afrique pour chercher de meilleures opportunités à l'étranger. Les Noirs sont parfois considérés comme des personnes dangereuses dans les endroits où ils vont. Le Saint-Père dit que nous ne devrions pas craindre ces personnes, mais être charitables envers elles et les aider".

Selon l'évêque ougandais à la tête du diocèse sud-africain d'Aliwal North depuis son ordination épiscopale en février 2020, personne n'est heureux de quitter sa patrie.

"Ces migrants ne sont pas en voyage. Ils ont vécu tellement de choses, ils ont dû quitter les endroits qu'ils connaissent, la nourriture qu'ils connaissent, l'environnement et la langue qu'ils connaissent, et les familles qu'ils connaissent", a déclaré Mgr Kizito lorsqu'il a parlé de l'influence du pape François dans sa vie au cours de l'interview accordée le 9 mars à ACI Afrique.