Ils mettent en garde contre l'apathie des électeurs : "Indépendamment des sentiments de chaque citoyen à l'égard des performances des dirigeants passés et actuels, le fait de boycotter ou de rester à l'écart des prochaines élections n'améliore en rien la situation".
"Cela permet plutôt à une poignée d'individus de décider du destin du pays et, malheureusement, le pays tout entier devra vivre avec leur choix, qu'il soit bon ou mauvais, pendant les six (6) prochaines années pour le président et les représentants et les neuf (9) prochaines années pour les sénateurs", affirment les membres du CLAL.
Ils ajoutent : "C'est dans ce contexte que l'Association des avocats catholiques du Libéria appelle tous les électeurs catholiques inscrits à se rendre aux urnes le jour du scrutin pour exercer leur droit constitutionnel de voter pour leur(s) candidat(s) préféré(s)".
Les membres de la CLAL se disent préoccupés par "les récents développements qui ont la propension de menacer les plus de deux (2) décennies de paix dont jouit le peuple du Libéria".
"Une attention particulière est attirée sur les actions et/ou inactions délibérées ou involontaires de la Commission électorale nationale dans l'exercice de ses responsabilités statutaires qui pourraient susciter des soupçons et une méfiance inutiles dans certains milieux", affirment les membres du CLAL dans la déclaration du 5 octobre signée par leur coordinateur national, M. Darryl Ambrose Nmah.
Ils expriment leur optimisme quant au travail de la Commission électorale nationale (NEC) du Liberia, affirmant qu'ils "croient que les personnes en charge du processus électoral sont des individus aux normes morales élevées et qu'ils ne feraient rien pour diminuer la confiance qui leur a été accordée".
Les membres du CLAL appellent également tous les "acteurs politiques et le grand public à s'abstenir de toute action ou déclaration, y compris les menaces ou les coups de gueule, susceptibles de créer des tensions, des malaises ou d'entraver la paix de la nation".
Ils poursuivent en dénonçant "avec la plus grande fermeté toute forme de violence qui a commencé à s'immiscer dans les élections".
"L'incident survenu à Foya, dans le comté de Lofa, le vendredi 29 septembre, qui aurait fait deux morts et plusieurs blessés, est extrêmement alarmant et toutes les mesures doivent être mises en place, non seulement pour empêcher qu'un tel incident ne se reproduise, mais aussi pour s'assurer que les responsables de ce désordre soient confrontés au plein poids de la loi", déplorent les membres du CLAL.
Ils notent que "tous les Libériens connaissent les conséquences de la violence électorale et, à ce titre, chacun doit s'élever contre les discours de haine, les menaces et tous les actes susceptibles de faire dérailler la paix et de plonger le pays dans un nouveau cycle de conflit".