Les petits groupes de travail - "circoli minori" - doivent présenter leurs interventions le 11 octobre, puis finaliser et soumettre leurs rapports au Secrétariat général le 12 octobre.
Le processus se terminera par un après-midi libre consacré à un pèlerinage, vraisemblablement dans les catacombes romaines. À partir du 13 octobre, la section B2 de l'Instrumentum Laboris fera l'objet d'un examen minutieux.
Deux après-midi de cette semaine sont consacrés à la "conversation de l'Esprit", décrite comme un temps de discernement commun pour le synode. Décrit dans les sections 37 à 39 de l'Instrumentum Laboris, ce processus comprend trois phases : une délibération profonde avant de prendre la parole dans l'assemblée, une période de silence et de prière pour résonner avec les demandes des autres, et une session pour mettre en évidence les questions clés et forger un consensus commun.
Les "conversations de l'esprit" visent à élaborer un document qui incarne le consensus et l'esprit communautaire. Il reste à voir si cet objectif sera atteint. Le fait que le cardinal Hollerich ait déjà fait allusion à une feuille de route pour l'année à venir implique une plongée prudente dans les eaux pour l'instant.
L'année prochaine, ces "conversations" pourraient se concentrer sur des sujets spécifiques avec plus d'acuité, bien que cela reste du domaine de la spéculation.
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Un programme de réforme au-delà du synode ?
Au début du synode, l'accent mis sur la confidentialité - exprimé par le pape François, le cardinal Mario Grech et M. Hollerich - a montré l'inquiétude suscitée par les agendas des médias. Cependant, il semble que certains groupes d'intérêt tentent cette semaine d'imposer leur agenda respectif, dans l'espoir de modifier l'essence même de l'Église catholique.
Des réformateurs autoproclamés sont à la tête d'une conférence intitulée Spirit Unbounded, prévue du 8 au 14 octobre et accessible en ligne. Deux documents encadrent cet événement : le "texte de Bristol" et une proposition de constitution pour l'Église catholique.
L'exploration du texte de Bristol dévoile un programme clair : Le document dépeint l'Église comme une entité "laïque", réclamant des "structures démocratiques à tous les niveaux", plaidant pour que le droit canon s'aligne sur la Déclaration universelle des droits de l'homme et appelant à une refonte du ministère liturgique.
De même, la proposition de constitution pour l'Église catholique fait écho à un ton séculier puisqu'elle définit une constitution rédigée par l'homme. Cependant, elle réaffirme que l'Évangile est la référence première de tout chrétien.
Les observateurs de la Voie synodale allemande et d'autres initiatives connaissent bien la volonté de démocratiser l'Église.
Le programme mentionne également le théologien Rafael Luciani, qui fait partie des experts/facilitateurs du synode. M. Luciani a souligné à plusieurs reprises que les structures de l'Église avaient besoin d'une révision synodale.
Le programme présente le théologien de la libération controversé Leonardo Boff et l'ancienne présidente irlandaise Mary McAleese. Cette dernière a critiqué l'Église catholique en des termes très forts, utilisant des expressions telles que "canaux de l'homophobie" et affirmant que le baptême des bébés porte atteinte aux droits de l'homme.
Un autre intervenant est Cherie Blair, épouse de l'ancien premier ministre britannique Tony Blair. Son sujet est l'attitude et les enseignements catholiques à l'égard des femmes.
Tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la salle du synode, la question que beaucoup se poseront cette semaine sera la suivante : Cette conférence parallèle au synode signifie-t-elle une mobilisation des groupes de pression ou s'agit-il d'une tentative d'influencer le discours des médias sans espoir de modifier la trajectoire du synode ?