Il a indiqué que la réunion des plus de 400 délégués de la 16e Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques à Rome est centrée sur la manière dont l'Église catholique peut cheminer ensemble dans la synodalité "sans laisser personne de côté" et en veillant à ce que tout le monde soit écouté.
"Chers Kenyans, alors que nous poursuivons nos conversations ici à Rome, mon message est que nous devons revenir à la racine de notre foi et apprendre à nous écouter les uns les autres. Tel est le message du synode en cours", a déclaré Mgr Muheria.
"Nos dirigeants doivent apprendre à être humbles et à écouter", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Vous devez nous parler avec respect, en sachant que ce qui vous a été donné est une occasion de servir. C'est une courte opportunité ; utilisez-la pour servir les autres, et non pour chercher des moyens d'opprimer ceux que vous êtes censés servir".
L'ordinaire de l'archidiocèse de Nyeri, qui est également président de la Commission des communications sociales de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), a mis en garde les dirigeants, en particulier les hommes politiques, contre l'utilisation de leur position pour montrer à ceux qu'ils dirigent à quel point ils sont puissants.
N'attendez pas d'être humiliés par Dieu", a averti Mgr Muheria, avant d'ajouter : "Et Dieu peut certainement nous humilier lorsque nous pensons que nous sommes très puissants....". Si nous nous donnons la peine de nous vanter de notre puissance, il se peut que nous ne soyons plus là demain. Il n'y a absolument pas lieu d'être orgueilleux".
Le membre kenyan de l'Opus Dei a reconnu que les deux années du Synode sur la synodalité avaient permis des conversations à différents niveaux de l'Église, y compris les petites communautés chrétiennes (SCC), les paroisses et les diocèses.
Avec le synode sur la synodalité, a-t-il dit, l'Église trouve des moyens de donner à chacun l'occasion d'exprimer son point de vue sur la manière d'être témoin.
Mgr Muheria s'est dit préoccupé par le fait que l'individualisme prenne le pas sur les conversations, en particulier dans les familles où les membres ne s'écoutent pas les uns les autres.
"Récemment, j'ai demandé à certains hommes combien d'entre eux prenaient plus de deux heures, lorsque les écoles étaient fermées pour les vacances, pour écouter leurs enfants. Non pas pour les guider, non pas pour les informer, non pas pour les conseiller, mais pour les écouter", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Malheureusement, nous avons oublié la valeur des conversations dans nos foyers".
"Les conversations dans nos familles ont été supplantées par les téléphones portables, les téléviseurs et la musique ; tout sauf l'écoute. L'homme n'écoute plus sa femme. La femme n'écoute plus son mari. Les enfants n'écoutent pas leurs parents et les parents n'écoutent plus leurs enfants", a-t-il déploré.