"Nous demandons que les abus sexuels dans l'Église imprègnent vos discussions sur l'enseignement, le ministère, la formation et la gouvernance", poursuit la déclaration.
La déclaration exhorte également le synode à consacrer du temps au témoignage des victimes d'abus et des survivants, notant que de nombreux participants au synode ont des expériences de confrontation ou de traitement des abus sexuels dans l'Église.
La PCPM, instituée en 2014, fournit des recommandations au pape et aux Églises locales sur la manière de protéger au mieux les mineurs et les adultes vulnérables contre les abus sexuels. En 2022, la commission indépendante s'est vu attribuer un rôle plus central au sein de la Curie romaine, dans le cadre du Dicastère pour la doctrine de la foi.
La lettre du groupe souligne "des cas récents rapportés publiquement" qui montrent "des déficiences tragiquement nuisibles dans les normes destinées à punir les abuseurs et à tenir pour responsables ceux dont le devoir est de traiter les actes répréhensibles".
Le PCPM a déclaré que les vices de procédure qui laissent les victimes blessées et dans l'ignorance doivent être corrigés et s'est engagé à continuer d'étudier les changements à apporter "afin que toutes les personnes touchées par ces crimes atroces aient accès à la vérité, à la justice et à la réparation".
Cinq ans après un sommet du Vatican réunissant des responsables ecclésiastiques sur la protection des mineurs dans l'Église, "de profondes frustrations subsistent", note le groupe. "Personne ne devrait avoir à mendier la justice dans l'Église.
La lettre indique qu'une résistance continue et inacceptable à obtenir justice pour les victimes indique "un manque scandaleux de détermination de la part de nombreux membres de l'Église qui est souvent aggravé par un grave manque de ressources".
"Nous entendons et sommes troublés par les rapports sur les actions des individus occupant des postes à responsabilité au sein de l'Église, par les cris des personnes touchées, ainsi que par l'héritage d'un comportement atroce associé à des mouvements laïcs et autres et à tant de domaines de la vie institutionnelle de l'Église", poursuit la commission.
"Nous sommes profondément ébranlés par l'immense douleur, la souffrance durable et la revictimisation vécues par tant de personnes, et nous condamnons sans équivoque les crimes et leur impunité perpétrés contre tant de nos frères et sœurs", indique la lettre du groupe. "Nous réaffirmons notre engagement inébranlable à œuvrer pour que, dans la mesure du possible, ces actes odieux et répréhensibles soient éradiqués de l'Église".