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Un patriarche catholique appelle à une journée de prière et de jeûne pour la paix en Terre Sainte

Le patriarche Pierbattista Pizzaballa bénit la congrégation à l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, le 4 avril 2021. | Le Patriarcat latin de Jérusalem. Le patriarche Pierbattista Pizzaballa bénit la congrégation à l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, le 4 avril 2021. | Le Patriarcat latin de Jérusalem.

Le patriarche catholique latin de Jérusalem a appelé à une journée de prière et de jeûne le mardi 17 octobre pour la paix et la réconciliation en Terre Sainte.

Le cardinal Pierbattista Pizzaballa a exhorté les catholiques à organiser des temps de prière avec adoration eucharistique et récitation du rosaire "pour remettre à Dieu le Père notre soif de paix, de justice et de réconciliation".

"En ces temps de tristesse et de désarroi, nous ne voulons pas rester impuissants. Nous ne pouvons pas laisser la mort et son aiguillon (1 Cor 15, 55) être le seul mot que nous entendons", a-t-il déclaré dans un communiqué publié le 11 octobre.

"C'est pourquoi nous ressentons le besoin de prier, de tourner nos cœurs vers Dieu le Père. C'est seulement ainsi que nous pourrons puiser la force et la sérénité nécessaires pour supporter ces temps difficiles, en nous tournant vers lui, dans la prière et l'intercession, pour implorer et crier à Dieu au milieu de cette angoisse".

Mgr Pizzaballa, qui est à la tête des catholiques latins vivant en Israël, dans les territoires palestiniens, en Jordanie et à Chypre, a reconnu que la guerre pourrait empêcher de nombreux catholiques de Terre Sainte d'organiser de grands rassemblements et a encouragé "des moments de prière communs, simples et sobres, dans les paroisses, les communautés religieuses et les familles".

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En réponse, les catholiques du monde entier se sont également engagés sur les médias sociaux à se joindre au jeûne de solidarité pour la paix en Terre sainte, qui tombe le jour de la fête de saint Ignace d'Antioche, évêque et martyr syrien du premier siècle.

Après l'attaque multi-frontale sans précédent du Hamas contre Israël, qui a fait 1 200 morts, le gouvernement israélien a promis des représailles et a lancé des frappes aériennes sur la bande de Gaza sous blocus, tuant 900 personnes selon les autorités de Gaza.

Quelque 130 otages israéliens ont été pris par le groupe islamiste militant, qui a menacé de tuer un otage chaque fois que l'armée israélienne bombarderait des cibles civiles à Gaza sans avertissement.

"La douleur et la consternation face à ce qui se passe sont grandes. Une fois de plus, nous nous trouvons au milieu d'une crise politique et militaire. Nous avons été soudainement catapultés dans une mer de violence sans précédent", a déclaré M. Pizzaballa.

"La haine, que nous subissons malheureusement déjà depuis trop longtemps, va encore s'accroître et la spirale de violence qui s'ensuivra créera encore plus de destruction. Tout semble parler de mort".

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Le cardinal, qui est rentré à Jérusalem dans la nuit du 10 octobre après avoir été en Italie pour le consistoire, a déclaré qu'il avait trouvé à son retour "un pays qui a beaucoup changé et très rapidement".

"Je crains que la guerre ne soit très longue", a déclaré M. Pizzaballa dans une interview accordée à Vatican News le 11 octobre, évoquant la possibilité d'une opération terrestre israélienne à Gaza.

Il a ajouté que les chrétiens de Gaza s'étaient réfugiés dans les paroisses et les écoles catholiques dans l'espoir que ces bâtiments ne soient pas pris pour cible.

"Tant que la question palestinienne, la liberté, la dignité et l'avenir des Palestiniens ne seront pas pris en compte de la manière qui s'impose aujourd'hui, les perspectives de paix entre Israël et la Palestine seront de plus en plus difficiles", a déclaré le cardinal.

"La communauté internationale doit recommencer à s'intéresser au Moyen-Orient et à la question israélo-palestinienne avec plus d'attention qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent. Elle doit s'efforcer de calmer la situation, d'amener les parties à la raison par le biais de médiations qui ne soient pas nécessairement publiques, car les médiations publiques ne fonctionneront jamais", a-t-il ajouté.

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"Nous avons besoin de soutien, de condamner toutes les formes de violence, d'isoler les violents et d'œuvrer sans relâche pour un cessez-le-feu. Car tant que les armes parleront, il ne sera pas possible d'entendre d'autres voix".