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Des hommes armés interrompent un concert pour la paix à l'île Maurice, un évêque catholique condamne l'"intimidation"

Mgr Jean Michaël Durhône, évêque du diocèse de Port Louis à l'île Maurice. Crédit : Diocèse de Port Louis Mgr Jean Michaël Durhône, évêque du diocèse de Port Louis à l'île Maurice. Crédit : Diocèse de Port Louis

Mgr Jean Michaël Durhône, évêque du diocèse de Port Louis à l'île Maurice, a condamné la "scène d'intimidation" qui s'est produite lors d'un concert pour la paix dans l'île de l'océan Indien, lorsque des hommes armés ont perturbé la fin prévue de l'événement qui se tenait à la Citadelle.

Le 21 octobre, un groupe d'individus armés de bâtons aurait perturbé la fin prévue du concert organisé pour célébrer les 15 ans d'un groupe d'hôtels en faveur des enfants défavorisés à la citadelle de Port-Louis, un vieux fort qui domine la capitale de l'île Maurice.

Selon une dépêche du 23 octobre, "alors que le concert était sur le point de se terminer par un chant pour la paix, quelques dizaines d'hommes armés de bâtons, de barres de fer et de matraques ont fait irruption en criant des slogans en faveur de la Palestine".

Les hommes armés se sont emparés de la scène, détruisant le matériel, obligeant les spectateurs à fuir à pied, certains abandonnant leur voiture.

Dans un communiqué publié le vendredi 27 octobre, Mgr Durhône raconte la perturbation du concert du samedi 21 octobre : "Dimanche dernier, l'île Maurice s'est réveillée choquée et indignée par ce qui s'était passé la veille au soir à la Citadelle lors d'un concert pour fêter le 15e anniversaire d'un groupe hôtelier".

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"Des artistes se produisaient et le public s'était rassemblé pour célébrer la fraternité et la paix. Ce qui devait être un moment d'unité et de solidarité avec les plus pauvres s'est transformé en une scène d'intimidation", déplore-t-il.

Le chef de l'Église catholique ajoute : "À l'instar du peuple mauricien, qui s'est déjà exprimé, je voudrais également exprimer ma tristesse face à la manière dont ce concert, qui avait déjà été approuvé par la police, a été perturbé par un groupe de personnes".

"Dans un État de droit, à Maurice où le vivre-ensemble reste fragile, la liberté d'expression est une question fondamentale, un droit humain et une obligation morale comme nous le dit le pape François", rappelle Mgr Durhône.

L'évêque du diocèse de Port Louis poursuit : "Les artistes mauriciens sur scène chantaient la paix, et toute entrave à cette liberté d'expression peut mettre en péril la paix sociale."

"Ces artistes, victimes d'actes d'intimidation, méritent le respect pour leur engagement en faveur de la culture", ajoute-t-il.

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Dans sa déclaration du 27 octobre, le chef de l'Église catholique mauricienne, qui a été ordonné évêque du diocèse de Port Louis le 20 août, dit se féliciter "des mesures prises jusqu'à présent par les autorités civiles pour rétablir le calme et préserver la paix qui est si nécessaire dans notre contexte multiculturel".

"Je salue également les Mauriciens de toutes les communautés qui ont exprimé un message de paix et de respect", ajoute-t-il.

Faisant référence à l'appel du Saint-Père pour une journée de prière et de jeûne pour la paix dans le monde le 27 octobre, Mgr Durhône appelle le peuple de Dieu dans la nation insulaire de l'océan Indien "à prier pour la paix dans notre pays et dans le monde entier".