Cité du Vatican, 30 octobre, 2023 / 7:57 (ACI Africa).
Maintenant que la réunion du Synode sur la synodalité, qui s'est tenue à Rome du 4 au 29 octobre, a pris fin, tous les regards se tournent vers le rapport final émanant de ce rassemblement ecclésiastique qui a duré un mois.
L'acronyme LGBT est notablement absent ; la question du diaconat féminin a reçu le vote le plus faible ; et même le paragraphe assez large sur les sujets controversés mettant sur un pied d'égalité l'identité sexuelle et l'euthanasie ne fait pas l'objet d'un consensus substantiel. Bien que toutes les méthodes (paragraphes) du document de synthèse de la première étape du Synode 2023 aient été approuvées à la majorité des deux tiers, il est évident que les points qui ne font pas l'objet d'un consensus ressortent.
Le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode, a souligné lors d'une conférence de presse le 28 octobre que "l'on s'attendait à ce que certains points rencontrent plus d'opposition. Ce qui est surprenant, c'est que beaucoup ont voté pour, ce qui indique que la résistance n'était pas aussi importante que prévu". Les mots du cardinal révèlent un débat robuste et inflexible, laissant entrevoir un désir de changement, en particulier lorsque le récit tout au long du Synode a tourné autour de la "recherche de la communion".
Ces mots expliquent aussi les craintes du cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, qui, après avoir signé la dernière lettre des dubia envoyée au pape François, a également envoyé une lettre aux pères synodaux, soulignant le risque de pression pour un changement de doctrine et surtout dénonçant le secrétariat général du synode comme "très efficace dans l'art de la manipulation."
La lettre du cardinal Zen et la publication des dubia des cinq cardinaux sont tombées sur un terrain fertile. Du document final, appelé à équilibrer toutes les positions, il ressort que les préoccupations soulevées sont celles de nombreux évêques. Beaucoup ont voté "oui" en pensant pouvoir arranger les choses dans le document final, voulant éviter le débat. Ceux qui ont voté "non" l'ont fait avec la conscience d'être confrontés à une bataille culturelle difficile dans les mois à venir.