Alors que le rapport de synthèse publié à la fin de l'assemblée appelle à une étude plus approfondie sur de multiples questions, ainsi qu'à l'établissement de commissions de théologiens et de canonistes, il n'est précisé nulle part dans le document comment ces nouvelles "commissions" seraient composées, qui en choisirait les membres, ni comment et quand elles se réuniraient.
Des commissions pour une étude plus approfondie
Le rapport demande notamment la création d'une "commission intercontinentale spéciale de théologiens et de canonistes" chargée d'examiner la définition et la compréhension conceptuelle de "l'idée et de la pratique de la synodalité" et ses implications canoniques.
Les propositions comprennent également la formation d'une "commission mixte de théologiens, d'historiens et de canonistes orientaux et latins pour étudier les questions qui nécessitent une étude plus approfondie et faire des propositions pour poursuivre le chemin".
Outre ces commissions, le document définit également les 75 points différents énumérés comme "questions à examiner" dans le rapport de synthèse comme "des points sur lesquels nous avons reconnu qu'il est nécessaire de poursuivre l'approfondissement théologique, pastoral et canonique".
Parmi ces "sujets de réflexion", qui n'ont pu faire l'objet d'un consensus lors de la première assemblée synodale, figurent l'accès des femmes au ministère diaconal, le célibat des prêtres, "l'hospitalité eucharistique" pour les couples interconfessionnels, les moyens de rendre le sacrement de confirmation "plus fructueux" et le fait de confier la gestion des cas d'abus à un autre organisme plutôt qu'aux évêques.
De nouveaux participants au synode ?
Les 365 délégués synodaux qui ont participé à l'assemblée de cette année ont été informés qu'ils étaient invités à revenir à Rome pour l'assemblée de 2024, mais le document de synthèse appelle également à l'inclusion d'un plus grand nombre de nouveaux participants en 2024.
La majorité des délégués synodaux ont voté en faveur d'une proposition visant à "impliquer les chrétiens d'autres confessions dans les processus synodaux catholiques à tous les niveaux et à inviter davantage de délégués fraternels à la prochaine session de l'Assemblée en 2024", 25 délégués s'étant opposés à cette proposition lors du vote de samedi.
Le document appelle également à "développer des moyens" pour parvenir à "une participation plus active des diacres, des prêtres et des évêques dans le processus synodal au cours de l'année à venir".
"Une Église synodale ne peut se passer de leurs voix, de leurs expériences et de leurs contributions. Nous devons comprendre les raisons de la résistance de certains d'entre eux à la synodalité", ajoute le document.
Un appel à "témoigner" du synode
Plutôt que de se concentrer sur des mesures concrètes, les organisateurs du synode ont, dans les derniers jours de l'assemblée, encouragé les participants au synode à "témoigner" de leur expérience à l'assemblée synodale après avoir quitté Rome.