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Douze mois après l'enlèvement d'un prêtre missionnaire catholique allemand au Mali, il n'a toujours pas été retrouvé

Le père Hans-Joachim, prêtre catholique de nationalité allemande, porté disparu le dimanche 20 novembre, soupçonné d'avoir été enlevé par la force. Crédit : AED Le père Hans-Joachim, prêtre catholique de nationalité allemande, porté disparu le dimanche 20 novembre, soupçonné d'avoir été enlevé par la force. Crédit : AED

Douze mois se sont écoulés depuis la disparition du Père Hans-Joachim Lohre, membre de la Société des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs), qui a été enlevé lors d'un enlèvement présumé à Bamako, la capitale du Mali.

Dans une note partagée avec ACI Afrique mercredi 22 novembre, un responsable de la Congrégation a déclaré qu'on ne sait toujours pas où se trouve le prêtre catholique allemand qui a disparu le 20 novembre 2022.

"Nous ne savons toujours pas comment il va et nous prions pour sa libération", a déclaré le père Pawel Hulecki, assistant général des Pères Blancs, à propos du prêtre disparu.

Le père Hans-Joachim a été enlevé alors qu'il s'apprêtait à célébrer la messe dans une église de la capitale de ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Sa voiture a été retrouvée abandonnée et la croix qu'il portait toujours sur lui se trouvait sur le sol, près de la voiture.

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Selon l'organisation catholique pontificale Aide à l'Église en détresse (AED), le père Hans-Joachim, également connu sous le nom de Ha-Jo parmi ses amis, était une personne de référence importante pour le dialogue interreligieux, enseignant à l'Institut d'éducation islamo-chrétienne.

L'AED a annoncé en février qu'elle suivait la situation du prêtre missionnaire catholique disparu et qu'elle priait pour qu'il soit libéré sain et sauf.

Selon l'AED, le père Hans-Joachim a été pendant plus de trois décennies un ardent défenseur de la cohésion religieuse au Mali.

La fondation a souligné l'engagement profond du prêtre catholique en faveur du dialogue interreligieux au Mali, rappelant qu'il avait longtemps été la personne de contact de la fondation dans ce pays d'Afrique de l'Ouest et qu'il avait participé à plusieurs événements organisés par la fondation caritative pontificale.

Lors d'une visite en Suisse, le père Hans-Joachim aurait exprimé ses craintes concernant l'extrémisme religieux au Mali : "Les djihadistes arrivent en groupes, à moto, et les communautés locales doivent passer des accords avec eux. Il leur est interdit de faire sonner les cloches des églises et de boire de l'alcool, et les femmes sont obligées de porter le voile".

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L'AED a attiré l'attention à plusieurs reprises sur la situation des chrétiens dans le pays, notamment dans le centre du Mali, où opère le groupe djihadiste Katiba Macina, lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Le membre de la Société des Missionnaires d'Afrique, rapporte la fondation pontificale, "était bien conscient du danger qu'il courait chaque jour dans son travail".