En juillet, il a appelé le gouvernement à s'engager à résoudre le conflit, car des innocents sont tués en raison de la crise.
"La crise dans les régions anglophones du Cameroun n'a pas encore été résolue", a déclaré l'archevêque catholique camerounais le 2 juillet, avant d'ajouter : "Le gouvernement camerounais devrait réfléchir profondément à cette crise et s'engager à la résoudre".
L'archevêque catholique de 64 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en février 2001 en tant qu'évêque du diocèse de Batouri au Cameroun, a mis le gouvernement au défi de jouer son rôle en veillant à ce que "les citoyens vivent en paix partout, car nous avons un pays où nous pouvons tous vivre en paix".
Les régions anglophones du Cameroun ont plongé dans un conflit en 2016 après qu'une manifestation d'avocats et d'enseignants a tourné à la violence. Un mouvement armé de séparatistes revendiquant l'indépendance de la soi-disant république d'Ambazonie a vu le jour à la suite de la répression des manifestants par le gouvernement.
Les boycotts scolaires sont devenus courants dans ces régions, tout comme les moratoires imposés sur la vie publique, connus sous le nom de "villes fantômes".
Dans sa lettre pastorale de mars 2022, l'archevêque Kleda a dénoncé la mauvaise gouvernance et la corruption dans ce pays d'Afrique centrale et a appelé ceux qui pratiquent ces vices à se convertir.
"Notre pays est malmené, dépouillé de ses richesses, de sa dignité, de son honneur, de ses ressources humaines et naturelles, et agonise à cause de la mauvaise gouvernance organisée par ses propres fils et filles", a-t-il déploré dans sa lettre pastorale du 2 mars 2022.
L'année précédente, en août 2021, l'archevêque catholique, membre du Dicastère du Vatican pour la promotion du développement humain intégral (DPIHD), avait fait part de ses préoccupations concernant ce qu'il considérait comme des signes de déclin des valeurs morales au Cameroun.
Mgr Kleda a été largement médiatisé au Cameroun en 2020 pour avoir administré des médicaments à base de plantes aux patients du COVID-19.
L'archevêque, qui est à la tête de l'archidiocèse de Douala depuis novembre 2009, a eu des entretiens avec des médias publics qui l'avaient largement ignoré par le passé en raison de ses positions sur la bonne gouvernance, les élections transparentes et la défense des pauvres et des opprimés.