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Un archevêque catholique au Cameroun demande au clergé de s'inspirer de l'humilité de Jésus dans l'exercice de leur ministère

Les évêques catholiques en procession lors de l'ancien Jubilé du Grand Séminaire Saint Thomas d'Aquin de Bambui (STAMS), le 1er décembre 2023. Crédit : Archidiocèse de Bamenda Les évêques catholiques en procession lors de l'ancien Jubilé du Grand Séminaire Saint Thomas d'Aquin de Bambui (STAMS), le 1er décembre 2023. Crédit : Archidiocèse de Bamenda

Les membres du clergé doivent modeler leur ministère sur l'humilité de Jésus-Christ, a déclaré l'archevêque de l'archidiocèse de Bamenda, au Cameroun, et a mis en garde contre le "cléricalisme".

Dans son homélie prononcée à l'occasion du jubilé d'or du Grand Séminaire Saint Thomas d'Aquin de Bambui (STAMS), Mgr Andrew Fuanya Nkea a déclaré : "L'exercice du ministère sacerdotal ne peut se concevoir aujourd'hui qu'en harmonie avec l'évêque et le presbyterium et en profonde communion avec les autres ministères et charismes".

Mgr Nkea a appelé les membres du clergé à "reconsidérer l'exercice de l'autorité, en la modelant sur Jésus qui, bien que revêtu de la forme de Dieu, s'est dépouillé en prenant la forme d'un esclave".

Il a mis en garde contre le cléricalisme qui, selon lui, "découle d'une mauvaise compréhension de l'appel divin, le considérant plus comme un privilège que comme un service, et se manifestant par l'exercice du pouvoir d'une manière mondaine qui refuse de s'autoriser à rendre des comptes".

Il s'agit d'une "distorsion de la vocation sacerdotale", a poursuivi l'archevêque camerounais dans son homélie du 1er décembre, ajoutant que le vice parmi les membres du clergé "doit être remis en question dès les premières étapes de la formation en assurant un contact étroit avec le peuple de Dieu et à travers des expériences concrètes d'apprentissage du service parmi les plus nécessiteux".

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"Le cléricalisme est une disposition qui peut se manifester non seulement chez les ministres de l'Église, mais aussi chez les laïcs", a-t-il ajouté lors de la célébration eucharistique sur le campus de la STAMS.

L'archevêque de Bamenda, qui est également président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), a lancé un appel à la solidarité spirituelle avec les membres du clergé : "Tout en remerciant Dieu pour les merveilles de son amour, continuons à prier pour nos prêtres, en particulier les prêtres de ce séminaire, afin que nous n'échouions pas, que nous ne tombions pas dans le vice du cléricalisme".

"Prions pour que Dieu nous accorde la fidélité dans notre ministère et nous donne la grâce de vivre une vie digne de notre vocation", a-t-il encore imploré.

L'archevêque catholique qui a commencé son ministère épiscopal dans le diocèse de Mamfe au Cameroun en tant qu'évêque coadjuteur en août 2013 a appelé à la prudence dans l'utilisation des médias numériques qui, selon lui, ont été utilisés pour attaquer les membres du clergé, faisant allusion à "la campagne de diffamation" de son collègue.

Il a déclaré : "Nous savons que nous célébrons ce jubilé à un moment où l'Église et ses ministres, à commencer par le Saint-Père, en passant par les évêques jusqu'aux prêtres, subissent de très graves attaques de la part des forces du monde souterrain, en particulier par l'utilisation des médias sociaux."

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"Il y a des rumeurs de changements dans la doctrine de l'Église et d'affaiblissement de l'enseignement de l'Église", a déclaré Mgr Nkea, qui a été nommé membre du Conseil ordinaire du synode par le pape François et qui a participé à l'Assemblée générale ordinaire du synode des évêques du 4 au 29 octobre dans une interview.

Se référant à 1 Pierre 5:8, l'archevêque de 58 ans a appelé les membres du clergé à faire preuve de prudence et de vigilance, "forts dans la foi".

Il a déclaré : "Soyez calmes mais vigilants, car votre ennemi, le diable, rôde comme un lion rugissant à la recherche de quelqu'un à manger. Tenez-lui tête, forts de la foi et de la certitude que vos frères, partout dans le monde, souffrent de la même chose".