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Allons "massivement dans les bureaux de vote" : Un évêque catholique en RD Congo à la veille des élections

Mgr François Abeli Muhoya Mutchapa, évêque du diocèse de Kindu en République démocratique du Congo (RDC). Crédit : Radio Okapi Mgr François Abeli Muhoya Mutchapa, évêque du diocèse de Kindu en République démocratique du Congo (RDC). Crédit : Radio Okapi

Mgr François Abeli Muhoya Mutchapa, évêque du diocèse de Kindu en République démocratique du Congo (RDC), appelle à une participation active aux élections générales prévues le 20 décembre dans ce pays d'Afrique centrale.

Dans un communiqué publié le 17 décembre, Mgr Muhoya déclare : "Voter est un acte d'une grande importance pour tracer l'avenir et le véritable développement de notre nation. C'est un devoir civique pour chaque chrétien".

"Nous devons donc nous rendre massivement dans les bureaux de vote et maîtriser au préalable toutes les procédures pour voter valablement", déclare l'évêque catholique congolais.

Il ajoute : "Votre vote au bureau de vote compte pour construire ou détruire notre pays. Refuser de voter ou mal voter est un acte d'irresponsabilité et de manque d'amour pour la patrie".

"Dans l'isoloir, laissons-nous guider par notre conscience, sous le regard de Dieu, le seul qui doit être notre guide", précise l'Ordinaire du lieu de Kindu.

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Il souligne : "Devant la machine à voter, nous devons exercer notre liberté intérieure, sans laisser notre conscience être entravée et notre vote influencé par des biens reçus pendant la période de campagne électorale, ni par de fausses promesses, encore moins par des pressions tribales, régionales ou religieuses".

Mgr Muhoya exhorte les électeurs à prendre conscience que "notre vie au cours des cinq prochaines années ne dépendra pas des biens éphémères ou des discours démagogiques qui influenceront notre choix".

En tant que chrétiens, dit l'évêque catholique, "préparons cet acte de vote par la prière personnelle ou communautaire, afin qu'il se déroule dans la paix, compte tenu des situations de tension et de violence enregistrées ici et là pendant la période de campagne électorale."

"Par cet acte de vote, nous sommes appelés à sanctionner sévèrement ceux qui ont mal géré les affaires publiques ou qui se sont montrés incompétents", ajoute-t-il, faisant écho aux sentiments de Mgr Donatien Bafuidinsoni, évêque du diocèse d'Inongo en RDC, qui a déclaré que le pays avait besoin d'une nouvelle génération de dirigeants politiques pour un "avenir meilleur".

Participer aux élections, poursuit-il, "c'est aussi l'occasion de renouveler notre confiance, en réélisant ceux qui ont fait du bon travail, s'il y en a eu. Sinon, donnons un mandat à de nouveaux dirigeants qui ont fait preuve de sens du bien commun, d'amour de la patrie et de générosité dans leur projet de société".

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Le chef de l'Église catholique qui est à la tête du diocèse de Kindu depuis son ordination épiscopale en février 2021 suite à sa nomination en novembre 2020 met en garde l'électorat contre les actes de violence.

"Évitons les actes de violence le jour du vote, ainsi que les jours suivants, jusqu'à la publication des résultats définitifs", dit-il, avant d'ajouter : "Ne quittons pas les bureaux de vote avant l'affichage des résultats, et avant que tous les documents y afférents n'aient été officiellement signés."

Mgr Muhoya poursuit en implorant : "Que le Messie, que nous attendons, éclaire l'intelligence et la conscience de chacun d'entre nous afin que nous votions pour sa plus grande gloire et pour le bien-être de notre patrie".

Entre-temps, Mgr Melchisedec Sikuli Paluku a appelé les citoyens de la nation d'Afrique centrale à ne pas boycotter les élections du 20 décembre.

"Mercredi (20 décembre), à moins que quelque chose ne change, nous irons aux urnes. Je vous demande d'y aller et de faire votre devoir", a déclaré Mgr Paluku lors de la messe au sanctuaire Saint-François d'Assise de Kaghuntura.

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Il a ajouté : "Vous devez garder un œil attentif sur le bulletin de vote afin d'être sûrs de la personne pour laquelle vous votez".

L'évêque catholique congolais a déclaré que le débat sur les candidats politiques ayant une double nationalité devrait appartenir au passé.

"Les gens ne doivent pas commettre l'erreur d'élire les Congolais de père et de mère et de rejeter les autres qui ne sont pas nés d'un parent congolais. Beaucoup de Congolais ont déjà détruit ce pays plus que les étrangers. Beaucoup de nos Congolais ont la double nationalité", a-t-il déclaré.