Nairobi, 12 janvier, 2024 / 8:30 (ACI Africa).
Des activistes catholiques regroupés au sein de l'organisation CitizenGO Africa ont critiqué les nouveaux Principes directeurs pour la gouvernance des plateformes numériques de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), estimant qu'il s'agit d'une "manière sournoise" de censurer ce dont on peut parler.
Introduites en novembre 2023, les lignes directrices décrivent les devoirs, les responsabilités et les rôles des États, des médias, des sociétés civiles et des organisations intergouvernementales, entre autres parties prenantes, afin de créer un environnement où les libertés d'information et d'expression sont au cœur des processus de gouvernance.
Selon CitizenGo Africa, l'UNESCO veut faire croire au public que ces lignes directrices ne sont "qu'un autre plan mondial bien intentionné pour vous protéger", alors qu'elles sont "une attaque directe contre la liberté d'expression, ciblant ceux d'entre nous qui contestent les opinions des mondialistes sur le genre, l'avortement, les vaccinations, les valeurs familiales et le christianisme".
Le rapport de l'UNESCO intitulé "Lignes directrices pour la gouvernance des plateformes numériques" indique une évolution vers une censure et un contrôle accrus des conversations numériques. Cela signifie la suppression des opinions et des informations qui sont contraires aux récits approuvés par l'UNESCO ou par les gouvernements et les entreprises qui collaborent avec elle", affirment-ils dans la pétition du lundi 8 janvier.
L'UNESCO veut "décider de l'échange d'informations qui a lieu et dicter ce que nous pouvons ou ne pouvons pas dire et penser en ligne", affirment les responsables de CitizenGo, ajoutant que les directives de l'entité onusienne "visent à identifier et à limiter ce qu'elle considère comme de la 'désinformation' et des 'discours de haine'".