La lettre de François aborde de nombreux thèmes centraux de son pontificat, notamment la crise climatique, la pénurie alimentaire mondiale, les inégalités économiques et l'exploitation des travailleurs dans les pays en développement.
"L'exploitation des ressources naturelles continue d'enrichir un petit nombre tout en laissant des populations entières, qui sont les bénéficiaires naturels de ces ressources, dans un état de dénuement et de pauvreté", a écrit François.
La lettre du pape souligne également les changements sociaux massifs provoqués par la mondialisation des marchés financiers, qui a "démontré l'interdépendance des nations et des peuples du monde". Le Saint-Père a appelé à une "dimension fondamentalement morale" qui "doit se faire sentir dans les discussions économiques, culturelles, politiques et religieuses qui visent à façonner l'avenir de la communauté internationale".
S'exprimant sur l'importance d'harmoniser les politiques des États et les pratiques commerciales pour parvenir à des modèles de croissance et de développement économique plus durables, le pape a répété que ces nouveaux paradigmes économiques devaient être "clairvoyants" et "éthiquement sains", ce qui "par leur nature même doit impliquer de subordonner la recherche du pouvoir et du gain individuel, qu'il soit politique ou économique, au bien commun de notre famille humaine, en donnant la priorité aux pauvres, aux nécessiteux et à ceux qui se trouvent dans les situations les plus vulnérables".
Le pape François a également souligné le rôle que jouent les organisations non gouvernementales (ONG) et les organisations intergouvernementales (OIG) en tant qu'acteurs essentiels du développement social et économique.
Le Saint-Père a écrit qu'elles doivent être libres "d'exercer leurs fonctions de contrôle et d'orientation dans le secteur économique, car la réalisation du bien commun est un objectif hors de portée des États individuels, même de ceux qui sont dominants en termes de pouvoir, de richesse et de force politique".
"Les organisations internationales sont également mises au défi d'assurer la réalisation de cette égalité, qui est la base du droit de tous à participer au processus de développement intégral, dans le respect des différences légitimes", poursuit la lettre.
Le Forum économique mondial (WEF) a été fondé en 1971 par Klaus Schawab, un économiste et ingénieur suisse-allemand, afin d'encourager une plus grande coopération entre les entités privées et publiques pour faire face aux problèmes politiques, économiques et sociaux aux niveaux national, régional et international.
La réunion annuelle, qui se tient chaque année à Davos, en Suisse, rassemble une grande partie de l'élite mondiale, notamment des chefs d'État, des PDG d'entreprises figurant au classement Fortune 100, des dirigeants financiers, des responsables d'organisations internationales et des personnalités culturelles de premier plan.
Les années précédentes, des présidents américains ont assisté à l'événement, notamment Donald Trump en 2018 et 2020 et Bill Clinton en 2000. Le président Joe Biden n'a pas assisté à l'événement depuis son entrée en fonction.