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Un cardinal du Vatican plaide en faveur d'une "synergie" entre l'Église et l'État pour le programme Église verte au Bénin

Le Préfet du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral (DPIHD) a plaidé pour une "synergie" Église-État dans la réalisation du "Programme Église verte", une initiative de l'archidiocèse de Cotonou au Bénin qui "vise à susciter une conversion écologique parmi les fidèles de l'Église catholique".

S'exprimant lors d'une table ronde organisée à Cotonou le samedi 20 janvier dans le cadre du programme Église verte, le cardinal Michael Czerny a déclaré : "Il serait difficile pour l'Église, même avec le soutien de partenaires financiers et la contribution des fidèles, de fournir des ressources qui relèvent de la souveraineté de l'État".

La pérennisation du programme Église verte, a déclaré le cardinal Czerny, "nécessite une mobilisation, et l'appropriation par la population est donc essentielle".

"C'est également à ce niveau qu'une synergie entre l'Église et l'État est nécessaire. L'Eglise pourrait être au service de l'Etat et de la population à travers ses institutions d'enseignement et de recherche, telles que l'Université Catholique d'Afrique de l'Ouest", a-t-il déclaré le 20 janvier, dernier jour de son voyage pastoral de quatre jours dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Le préfet du DPIHD a ensuite promis que l'Église avait l'intention de réaliser sa mission telle qu'elle est décrite dans la lettre encyclique de mai 2015, Laudato Si', et qu'à travers la collaboration, elle aiderait l'État à accomplir sa mission de "gestion".

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Il a déclaré : "L'Église fera ce qui relève de sa mission et s'efforcera de donner l'exemple en agissant d'une manière conforme à ce qui est enseigné dans Laudato Si' et, dans le cadre de la synergie, l'Église facilitera ainsi la tâche de l'État, qui est en fin de compte responsable de la gestion."

Le cardinal vaticanais a salué le programme Église verte comme une initiative dont les objectifs et les stratégies ont été formulés en s'inspirant de Laudato Si'.

"Pour contextualiser ces objectifs, l'Église du Bénin a choisi de se concentrer sur deux axes. D'une part, l'éducation environnementale, en particulier la gestion des déchets et la formation des agents pastoraux et des personnes travaillant dans les structures diocésaines ; d'autre part, la promotion environnementale et écologique, en mettant l'accent sur la promotion des énergies renouvelables et le développement écologique des espaces et structures diocésains pour lutter contre le changement climatique", a-t-il expliqué.

Le membre tchèque de la Compagnie de Jésus (Jésuites), âgé de 77 ans, a poursuivi en mettant l'accent sur certains des objectifs du programme "Église verte" : "Le travail sera effectué avec les agents pastoraux, les écoles et les structures de santé, ainsi qu'avec les personnes qui y travaillent".

"L'Eglise du Bénin a choisi de toucher directement ou indirectement les familles, les paroisses, les diocèses, les écoles et universités, les structures de santé, les mouvements laïcs, le secteur économique, les milieux religieux, etc. Ces différentes cibles sont autant d'acteurs clés dans la lutte contre le changement climatique", a-t-il ajouté.

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Le cardinal vaticanais a ajouté : "Ces différentes cibles sont des producteurs potentiels de déchets et des consommateurs d'énergie. En même temps, ce sont des sujets concernés par la recherche de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), notamment la lutte contre la pauvreté, la lutte contre la faim."

Dans les tentatives d'atteindre les ODD, a-t-il dit, les cibles mises en évidence œuvrent pour "l'accès universel à l'eau potable, des villes et des communautés durables, etc.".

Reconnaissant la "cohabitation pacifique entre les croyants - chrétiens, musulmans, adeptes du vaudou et tous les autres", le cardinal Czerny a déclaré : "J'ai l'humble conviction que les modules de formation et de sensibilisation qui seront produits ne seront pas en contradiction avec les valeurs éthiques partagées avec les autres religions et avec les prescriptions des lois du pays."

L'un des défis possibles du programme de l'Église verte sera la "gestion des déchets", a déclaré le cardinal, en donnant l'exemple de "la chaîne d'assainissement qui va de l'individu à l'État, en passant par les différentes structures administratives et sociales".

"Si l'individu ne sait pas comment jeter la peau de banane et la bouteille en plastique au bon endroit, il en résulte un mélange de déchets difficile à gérer", a-t-il averti.

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Il en va de même pour les énergies renouvelables et l'aménagement écologique des espaces publics", a poursuivi le cardinal.

"Le Bénin est un pays côtier dont la gestion de l'environnement doit tenir compte des effets du changement climatique sur les sols fermes et l'océan", a déclaré le cardinal Czerny.

Il a appelé toutes les parties prenantes à s'impliquer dans le programme Église verte, ajoutant qu'avec l'implication de tous, "nous verrons bientôt des résultats qui aideront à sauvegarder notre maison commune".

"Je vous encourage à poursuivre dans cet esprit de mise en réseau, de dialogue patient et orienté vers l'action et le partage", a déclaré le préfet du DPIHD.

Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.