Advertisement

Nommez des "administrateurs honnêtes" : Un évêque catholique en Angola s'adresse au gouvernement

Mgr Maurício Agostinho Camuto, évêque du diocèse de Caxito en Angola, a exhorté le gouvernement de ce pays d'Afrique australe à tenir compte de l'honnêteté des personnes qui seront nommées pour superviser les institutions de l'État.

Lors d'une conférence de presse donnée lundi 29 janvier à l'issue d'une visite pastorale à la paroisse St. Paul Mulenvos de son siège épiscopal, Mgr Camuto a déclaré : "Nous devons rechercher de plus en plus d'administrateurs honnêtes, qui se consacrent réellement au service du peuple, au service de la population".

"Nous savons déjà qu'il y a des administrateurs qui ne sont pas sérieux ; ils ne sont pas là pour travailler pour les gens, mais pour travailler pour leurs propres poches", a-t-il déploré, ajoutant : "Ces administrateurs ne sont pas bons. Il faut les changer et les remplacer par des gens qui travaillent. Cela ternit le gouvernement, cela ternit le parti et, en fin de compte, c'est le peuple qui en souffre.

L'évêque catholique angolais a déclaré aux journalistes que le président João Lourenço n'était peut-être pas conscient des lourdes conséquences de sa décision de nommer des "administrateurs malhonnêtes".

"Lorsqu'il nomme des administrateurs, il doit écouter les gens, leur confier des tâches et vérifier et contrôler leur travail, car de nombreux administrateurs ne font pas ce qu'ils sont censés faire", a déploré le membre angolais de la Congrégation du Saint-Esprit sous la protection du Cœur Immaculé de Marie (CSSp/Spiritans).

Advertisement

Il a ajouté : "Je crois qu'ils reçoivent même de l'argent, mais qu'ils ne l'utilisent pas pour le bien des gens".

L'Ordinaire de Caxito a poursuivi en soulignant certains des défis auxquels le peuple de Dieu est confronté dans certaines régions de l'Angola, en disant : "Le problème des mauvaises routes dans la région de Mulenvos est chronique et c'est une honte pour ceux qui gouvernent de ne pas être en mesure de résoudre ce défi".

"Les ambulances ne circulent pas et cette région est pratiquement abandonnée parce qu'il n'y a pas d'hôpitaux", a-t-il déploré, soulignant la nécessité de "trouver une solution".

"Le gouvernement doit faire sa part, remettre cette zone en état", a déclaré Mgr Camuto lors de la conférence de presse du 30 janvier, en marge de sa visite pastorale à la paroisse Saint-Paul Mulenvos du diocèse de Caxito.

João Vissesse