Advertisement

Un évêque catholique dénonce l'immigration clandestine, qu'il qualifie de "menace pour la souveraineté de l'Angola"

L'immigration illégale en Angola, pays d'Afrique australe, a le potentiel de perturber la capacité du pays à se gouverner lui-même, a déclaré Mgr Belmiro Cuica Chissengueti, évêque du diocèse de Cabinda.

S'adressant aux journalistes le 4 février après sa visite pastorale à la paroisse Notre-Dame de Lourdes Malembo de son siège épiscopal, Mgr Chissengueti a également déploré l'augmentation des niveaux de pauvreté parmi les habitants de son diocèse.

"Le phénomène de l'immigration clandestine, en particulier dans notre province de Cabinda, est une véritable menace pour la souveraineté de l'Angola", a déclaré le membre angolais de la Congrégation du Saint-Esprit sous la protection du Cœur Immaculé de Marie (CSSp./Spiritans).

Il a ajouté : "Il y a un risque que les jeunes quittent les villages parce qu'ils n'ont pas d'avenir et que certains éléments de subsistance tels que le manioc et le maïs soient repris par d'autres et qu'il n'y ait plus de place sur notre table pour ces produits".

"Avant qu'il ne soit trop tard, nous devons prendre conscience de cette réalité et mettre en place des programmes concrets pour encourager nos agriculteurs et nos jeunes", a ajouté le chef de l'Église catholique.

Advertisement

Il a ensuite décrié le taux élevé de pauvreté en Angola, déclarant : "La pauvreté dure depuis plus de 50 ans, car les communautés manquent toujours des produits de base nécessaires à leur bien-être."

"L'évêque du diocèse de Cabinda, qui est également président de la Commission épiscopale pour la jeunesse, la pastorale universitaire et le scoutisme de la Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé e Príncipe (CEAST), a déclaré : "Il y a une angoisse pour l'avenir, car dans le passé nous n'avons pas été en mesure d'offrir plus d'opportunités et de solutions.

La pauvreté vécue dans les communautés est douloureuse, le manque d'eau, le manque d'électricité, le manque de communication, le manque de routes d'accès, et certaines zones restent plus ou moins les mêmes qu'il y a plus de 50 ans", a-t-il poursuivi.

"Nous devons vraiment avoir un programme qui nous permette de changer le mode de vie des personnes qui vivent dans ces communautés", a déclaré aux journalistes Mgr Chissenguet, à la tête du diocèse de Cabinda depuis sa consécration épiscopale en septembre 2018, lors de la conférence de presse du 4 février.

João Vissesse