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Les travailleurs catholiques de Côte d'Ivoire réclament « un emploi décent, des salaires justes », à l'approche de la fête du travail.

Les membres du Mouvement  des travailleurs catholiques de Côte d'Ivoire (MTC-CI) avec leur aumônier. Domaine public Les membres du Mouvement des travailleurs catholiques de Côte d'Ivoire (MTC-CI) avec leur aumônier.
Domaine public

À la veille de la célébration annuelle de la Fête internationale du travail, le 1er mai, les dirigeants du Mouvements des travailleurs catholiques de Côte d'Ivoire (MTC-CI) ont, au nom des travailleurs, exigé de meilleures conditions de travail qui puissent soutenir les moyens de subsistance des gens et favoriser la dignité humaine.

« Nous exigeons un travail décent, des salaires équitables et de meilleures conditions de travail pour les travailleurs dans l'environnement de travail. Nous souffrons de voir des millions de travailleurs sans un revenu de base qui leur permette de vivre dans la dignité, avec une protection sociale adéquate », a écrit le président de MTC-CI, Benjamin Yapo, dans une déclaration publiée jeudi 30 avril.

Dans cette déclaration, M. Yapo a exprimé ses préoccupations, notamment en ce qui concerne les conditions de travail et les salaires des travailleurs domestiques.

« Il y a le cas des femmes de ménage, des agents de sécurité et de tous les autres travailleurs domestiques qui travaillent des heures interminables et reçoivent malheureusement des salaires de misère », a-t-il déploré.

Face à cette injustice, M. Yapo a également exhorté les chrétiens catholiques de Côte d'Ivoire à montrer le bon exemple en traitant équitablement ce groupe de travailleurs.

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« Si nous essayons déjà d'améliorer les conditions de vie des travailleurs à notre niveau, si nous leur offrons un travail décent, il est certain que notre exemple se répandra dans toute la société », a-t-il souligné dans la déclaration du 30 avril.

Créé en 1983, MTC-CI s'est donné pour mission d'évangéliser, d'éduquer et de former les gens afin d'améliorer les conditions de vie des travailleurs. Elle rassemble les travailleurs, les retraités, et tous ceux qui s'engagent à être acteurs d'une société fondée sur la solidarité et la justice, et à lutter contre la pauvreté, le chômage et la dégradation des valeurs.

Les célébrations de la Fête du travail en Côte d'Ivoire seront affectées par les restrictions du COVID19.

Dans cette lettre, les dirigeants du MTC-CI basé à Abidjan ont annoncé « qu'il n'y aura pas de messe cette année ».

« Nous resterons unis dans la prière », a ajouté la direction.

Plus en Afrique

Jeudi, le président de la Plate-forme nationale des organisations professionnelles du secteur public (PFN), Gnagna Zadi, a annoncé qu'ils envisagent maintenant des campagnes de sensibilisation virtuelle car l'interdiction des rassemblements de masse sera toujours en vigueur le 1er mai 2020.

Incapable d'organiser une grande cérémonie réunissant les travailleurs, Zadi, dans un message pour la fête du travail, a souligné les doléances des travailleurs ivoiriens, et a noté que le secteur privé traverse des moments difficiles en raison de la pandémie. 

Parallèlement, dans un geste de solidarité et de préoccupation envers les travailleurs du secteur de l'éducation catholique, les évêques de Côte d'Ivoire ont appelé le Secrétariat de l'éducation catholique à « maintenir les emplois et les salaires des employés » malgré les difficultés occasionnées par COVID-19.

Dans un communiqué de presse daté du 23 avril, les membres de la Conférence épiscopale de Côte d'Ivoire (CECCI), ont également invité le personnel de l'enseignement catholique de la nation ouest-africaine à « faire preuve de compréhension et d'esprit de sacrifice dans les négociations avec leurs employeurs ».

Les écoles et universités catholiques de Côte d'Ivoire sont fermées depuis le 17 mars en raison des restrictions du COVID-19 que le gouvernement a mises en place. 

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Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.