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Pape François : La vertu nous permet d'avoir "une tendance au bon choix"

Le pape François a ouvert mercredi un nouveau chapitre de sa série catéchétique sur les vices et les vertus, en déplaçant sa réflexion sur les origines et la nature de la vertu elle-même et en soulignant sa valeur pour la formation humaine.

La vertu est un "habitus" de liberté. Si nous sommes libres dans chaque acte, et chaque fois que nous devons choisir entre le bien et le mal, la vertu est ce qui nous permet d'avoir une tendance vers le bon choix", a observé le pape lors de son audience générale hebdomadaire, qui s'est tenue sur la place Saint-Pierre.

Le pape n'a pas lu le discours de mercredi, s'en remettant à un assistant pour le prononcer en son nom. Le Saint-Père est assisté dans ses remarques publiques depuis la fin février, lorsque le Vatican a annoncé qu'il souffrait des symptômes d'une "légère grippe".


S'appuyant sur la notion de vertu en tant que caractéristique intégrale et innée qui permet aux humains de faire la différence entre le bien et le mal, le pape a noté que "ce n'est pas un bien improvisé ou quelque peu aléatoire qui tombe du ciel sporadiquement", mais "une bonté qui découle d'une lente maturation de la personne, au point de devenir une caractéristique intérieure".

Le Saint-Père a cité les saints, affirmant qu'il ne fallait pas les considérer comme "les exceptions de l'humanité" ou "une sorte de cercle restreint de champions qui vivent au-delà des limites de notre espèce", mais comme "ceux qui deviennent pleinement eux-mêmes, qui accomplissent la vocation propre à chaque homme et à chaque femme".

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"C'est pourquoi, a poursuivi le pape, l'exercice des vertus est le fruit d'une longue germination, qui exige des efforts et même des souffrances.

Le Saint-Père a également souligné l'importance de développer des actions et des attitudes vertueuses dans le contexte de ce qu'il a qualifié de "notre époque dramatique où nous devons souvent faire face à ce qu'il y a de pire dans l'humanité".


"Dans un monde déformé, nous devons nous souvenir de la forme dans laquelle nous avons été façonnés, de l'image de Dieu qui est à jamais imprimée en nous", a poursuivi le pape François.

"Quel monde heureux ce serait si la justice, le respect, la bienveillance mutuelle, la largeur d'esprit et l'espérance étaient la normalité partagée et non pas une rare anomalie", a observé le pape.

Mais c'est précisément parce que "le cœur humain peut se laisser aller à des passions mauvaises", qui à leur tour "peuvent prêter attention à des tentations néfastes déguisées sous des apparences persuasives", que le pape a rappelé aux fidèles que l'être humain "n'est pas un territoire libre pour la conquête de plaisirs, d'émotions, d'instincts, de passions".

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Insistant à nouveau sur le fait que "l'être humain est fait pour le bien", le pape a souligné que la culture de la vertu, "miroir" du vice, repose sur "l'ouverture d'esprit" et la "sagesse qui permet d'apprendre des erreurs", un don qui vient de l'Esprit Saint.


"L'Esprit Saint agit en nous qui avons été baptisés, en travaillant dans notre âme pour la conduire à une vie vertueuse", a déclaré le pape. "Combien de chrétiens sont parvenus à la sainteté à travers les larmes, en constatant qu'ils ne pouvaient pas surmonter certaines de leurs faiblesses !

"Mais ils ont fait l'expérience que Dieu achevait cette œuvre de bien qui n'était pour eux qu'une esquisse. La grâce précède toujours notre engagement moral".

Matthew Santucci