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L'agriculture zambienne subit les effets "profonds et étendus" de la "période de sécheresse induite par El Niño" : Les

Le secteur agricole de la Zambie, l'épine dorsale de l'économie de ce pays d'Afrique australe, souffre de la sécheresse, ont déclaré les responsables du Centre Jésuite de Réflexion Théologique (JCTR).

Dans une déclaration du mercredi 3 avril, les responsables du JCTR se disent préoccupés par la baisse des précipitations en Zambie pour la saison des pluies 2023-2024, qui a été exacerbée par le phénomène climatique El-Niño.

"Les effets d'El Niño sur la Zambie sont profonds et d'une grande portée, s'infiltrant dans divers secteurs cruciaux pour le bien-être de la nation, notamment l'agriculture, les ressources en eau, la santé et la stabilité socio-économique", affirment-ils.

"L'une des principales préoccupations lors d'une période de sécheresse induite par El Niño en Zambie est son impact préjudiciable sur l'agriculture, l'épine dorsale de l'économie du pays", déplorent les responsables de l'institution basée à Lusaka, ajoutant que la réduction des précipitations a "diminué les rendements des cultures, posant des menaces significatives à la sécurité alimentaire et aux moyens de subsistance".

La Zambie connaît une pénurie d'eau, déplorent-ils encore, expliquant que "la réduction du débit des rivières et l'épuisement des nappes phréatiques intensifient la concurrence pour les ressources en eau entre les différents secteurs, y compris l'agriculture, l'industrie et l'usage domestique".

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Les responsables de l'institut jésuite, qui se consacre à la recherche, au plaidoyer, à l'éducation et à la consultance sur les questions sociales, estiment que la nation d'Afrique australe doit donner la priorité aux stratégies d'adaptation à long terme afin de renforcer sa résistance aux futures périodes de sécheresse.

"Cela implique des investissements dans des pratiques agricoles intelligentes, l'amélioration des systèmes d'alerte précoce, la promotion d'une gestion durable des ressources en eau et l'intégration des considérations relatives au changement climatique dans les politiques nationales de développement.

Dans leur déclaration, les responsables du JCTR appellent à une approche collaborative et coordonnée : "La période de sécheresse induite par El-Niño présente des défis considérables pour la Zambie, nécessitant un effort concerté entre le gouvernement, la société civile et les parties prenantes du secteur privé pour atténuer ses effets négatifs et renforcer la résilience climatique".

Ils ajoutent qu'en abordant les questions interconnectées de l'agriculture, des ressources en eau, de la santé et du développement socio-économique, "la Zambie peut traverser la période de sécheresse et en sortir plus forte, mieux équipée pour faire face aux futures incertitudes climatiques".

"Il est clair que les effets du changement climatique ont été ressentis par tous les Zambiens. Des efforts concertés sont nécessaires pour renforcer la résilience et s'adapter aux changements actuels. La hausse des températures et la diminution des précipitations ont eu un impact majeur sur l'agriculture du pays, compromettant sa sécurité alimentaire", ajoutent-ils.

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Face à ces défis, poursuivent les responsables de l'entité jésuite, "des sources d'énergie alternatives devraient être explorées. En particulier, les sources d'énergie verte devraient être privilégiées tant par le gouvernement que par les citoyens".

Le gouvernement pourrait investir dans diverses sources d'énergie telles que la mélasse de canne à sucre, l'énergie éolienne, l'énergie thermique et le biogaz qui sont respectueux de l'environnement, ajoutent-ils.

Les responsables du JCTR recommandent en outre au gouvernement zambien, par l'intermédiaire du ministère de l'agriculture, d'explorer "les possibilités d'investir dans des partenariats qui contribueront à améliorer la résilience de l'agriculture et les méthodes de productivité qui sont favorables aux pauvres". Il s'agit là d'un point crucial, d'autant plus que l'agriculture a un grand potentiel de développement durable et qu'elle est la principale source de revenus des communautés".

"En particulier, des partenariats devraient être explorés pour renforcer la capacité des agriculteurs à pratiquer l'agroécologie, qui est la méthode proposée par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) comme la méthode de production agricole la plus adaptée au changement climatique", ajoutent-ils.

Les responsables de la JCTR demandent également au gouvernement de s'associer aux églises, aux organisations de la société civile (OSC) et aux organisations confessionnelles (OC) pour éduquer les communautés sur les méthodes d'adaptation et le financement.

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"Le gouvernement et ses partenaires doivent contrôler les fonds d'adaptation et d'atténuation des effets du climat. Ceci afin de s'assurer de la transparence du processus d'accès et de décaissement de ces fonds pour le changement climatique", indiquent les responsables de l'entité basée à Lusaka dans leur déclaration du 3 avril.

ACI Afrique