La déclaration cite l'encyclique Evangelium Vitae de saint Jean-Paul II sur l'avortement, notant que le pontife a enseigné que "l'avortement provoqué est le meurtre délibéré et direct, par quelque moyen que ce soit, d'un être humain dans la phase initiale de son existence, qui s'étend de la conception à la naissance".
Selon l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium du pape François, également citée dans la déclaration, les enfants à naître sont "les plus innocents et sans défense d'entre nous" et, à l'heure actuelle, "on s'efforce de leur dénier leur dignité humaine et d'en faire ce que l'on veut, en leur ôtant la vie et en adoptant des lois qui empêchent quiconque de s'y opposer".
La déclaration met également en garde contre le fait que l'euthanasie et le suicide médicalement assisté "gagnent rapidement du terrain" dans certaines parties du monde, ce qui, selon la déclaration, est "unique dans la mesure où cela utilise une compréhension erronée de la dignité humaine pour retourner le concept de dignité contre la vie elle-même".
"Même dans son état douloureux, la vie humaine est porteuse d'une dignité qui doit toujours être maintenue, qui ne peut jamais être perdue et qui appelle un respect inconditionnel", affirme la déclaration. "En effet, il n'existe aucune circonstance dans laquelle la vie humaine cesserait d'être digne et pourrait, de ce fait, prendre fin".
La pratique des mères porteuses est une autre préoccupation relevée par le document, qui note que "l'enfant immensément digne devient un simple objet" dans ce processus.
"En raison de cette dignité inaliénable, l'enfant a le droit d'avoir une origine pleinement humaine (et non artificiellement induite) et de recevoir le don d'une vie qui manifeste à la fois la dignité de celui qui la donne et celle de celui qui la reçoit", ajoute la déclaration.
"En outre, la reconnaissance de la dignité de la personne humaine implique la reconnaissance de toutes les dimensions de la dignité de l'union conjugale et de la procréation humaine. Dans cette perspective, le désir légitime d'avoir un enfant ne peut être transformé en un 'droit à l'enfant' qui ne respecte pas la dignité de cet enfant en tant que destinataire du don de la vie".
Théorie du genre et changement de sexe
Alors que de nombreuses nations occidentales continuent à promouvoir l'idéologie du genre et à débattre de la question de savoir si les mineurs devraient pouvoir accéder aux médicaments et aux opérations chirurgicales transgenres, le Vatican déclare que cette idéologie "entend nier la plus grande différence possible qui existe entre les êtres vivants : la différence sexuelle".
La déclaration souligne que "toute tentative d'occulter la référence à la différence sexuelle inéliminable entre l'homme et la femme doit être rejetée" et que "ce n'est qu'en reconnaissant et en acceptant cette différence dans la réciprocité que chaque personne peut se découvrir pleinement elle-même, sa dignité et son identité".