Le pape François canonisera une nouvelle sainte d'origine italienne connue comme "apôtre du Saint-Esprit"

Guerra est la fondatrice des Oblats du Saint-Esprit, une congrégation religieuse reconnue par l'Eglise en 1882.

Le pape Jean XXIII l'a qualifiée d'"apôtre moderne du Saint-Esprit" lorsqu'il l'a béatifiée en 1959.

La vie d'Elena Guerra
Née dans une famille noble de Lucques, en Italie, en 1835, Elena Guerra a reçu une bonne éducation et a été formée à la foi.

Pendant la majeure partie de sa vingtaine, Guerra a été clouée au lit par une grave maladie, un défi qui s'est avéré transformateur pour elle, puisqu'elle s'est consacrée à la méditation des Écritures et des écrits des Pères de l'Église.

Guerra a ressenti l'appel à se consacrer à Dieu lors d'un pèlerinage à Rome avec son père après sa guérison. Elle a assisté à la troisième session publique de Vatican I dans la basilique Saint-Pierre en avril 1870 et a rencontré le pape Pie IX le 23 juin 1870.

"À la vue du pape Pie IX, elle fut si émue que, de retour à Lucques, elle fit le vœu d'offrir sa vie au pape", selon le dicastère du Vatican pour les causes des saints.

Contre les souhaits de sa famille, Guerra a formé, au milieu de la trentaine, une communauté religieuse dédiée à l'éducation, qui est devenue par la suite les Oblats du Saint-Esprit.

L'une de ses élèves, Sainte Gemma Galgani, a écrit dans son autobiographie sur le fort impact spirituel de son éducation par les sœurs oblates. Guerra enseigna personnellement à Galgani le français et l'histoire de l'Église et l'exempta des frais de scolarité mensuels lorsque son père tomba en faillite.

Au cours de sa correspondance avec le pape Léon XIII, Guerra a également composé des prières à l'Esprit Saint, y compris un chapelet du Saint-Esprit, demandant au Seigneur "d'envoyer votre esprit et de renouveler le monde".

La fondatrice religieuse a connu des difficultés dans les dernières années de sa vie lorsque certaines de ses sœurs l'ont accusée de mauvaise administration, ce qui l'a amenée à démissionner de ses fonctions de supérieure.

Guerra mourut le samedi saint 11 avril 1914. Sa tombe se trouve à Lucques, dans l'église Sant'Agostino. Les sœurs oblates fondées par Guerra poursuivent aujourd'hui sa mission en Italie, au Cameroun, au Canada, aux Philippines et au Rwanda.

Le miracle
Le pape François a reconnu un miracle attribué à l'intercession de Guerra : la guérison d'un homme nommé Paulo à Uberlândia, au Brésil, en 2010, après qu'il soit tombé d'un arbre et se soit retrouvé dans le coma avec une grave lésion cérébrale. Après avoir subi une craniotomie et une opération de décompression, la situation de l'homme s'est aggravée et, dix jours après sa chute, le protocole a été ouvert pour déclarer la mort cérébrale, selon le Vatican.

Alors qu'il était dans le coma, des membres du Renouveau charismatique ont organisé des prières pour le rétablissement de Paulo, demandant à tous de prier pour sa guérison par l'intercession de la bienheureuse Elena Guerra. Le dixième jour après avoir commencé à prier la bienheureuse Elena, les médecins ont constaté une amélioration inattendue de son état et, moins d'un mois plus tard, il est sorti de l'hôpital en bonne santé.

Le pape a officiellement approuvé ce miracle lors d'une audience avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère du Vatican pour les causes des saints, le 13 avril.

Au cours de l'audience, le pape a également approuvé le martyre des serviteurs de Dieu Cayetano Clausellas Ballvé, prêtre diocésain, et Antonio Tort Reixachs, laïc et père de famille, tous deux tués au cours de la guerre civile espagnole en 1936.

Le pape a également reconnu les vertus héroïques de Sœur Teresa Lanfranco, religieuse italienne de la Congrégation des Filles de Santa Maria di Leuca, décédée à Rome en 1989.

Le Vatican annoncera ultérieurement la date de canonisation de la bienheureuse Elena Guerra.