Le pape a replacé l'héritage de son prédécesseur dans le contexte des trois vertus théologales, qu'il a qualifiées d'"attributs fondamentaux" de la vie chrétienne et de "grand antidote à l'autosuffisance".
"Le chrétien n'est jamais seul", a déclaré le pape. "Il fait le bien non pas par un effort titanesque d'engagement personnel, mais parce que, en humble disciple, il marche derrière le maître, Jésus.
Revenant sur ses précédentes réflexions sur les quatre vertus cardinales - prudence, justice, force d'âme et tempérance - le pape François a fait remarquer que si elles "constituent la charnière d'une vie bonne", ce sont les trois vertus théologales qui conduisent les chrétiens "vers la plénitude de la vie", car elles sont "reçues et vécues dans la relation avec Dieu".
Le pape a toutefois souligné que les quatre vertus cardinales n'ont pas été "remplacées" par le christianisme, mais au contraire "renforcées, purifiées et intégrées".
Le pape a souligné qu'une vie fondée sur les vertus théologales constitue un pare-feu contre les vices, notamment l'orgueil, qui peut "gâcher toute une vie marquée par la bonté".
Le pape a posé la question suivante : "Une personne peut avoir accompli une montagne de bonnes actions, avoir récolté des accolades et des louanges, mais si elle n'a fait tout cela que pour elle-même, pour s'exalter, peut-elle encore se considérer comme une personne vertueuse ?
Mais le Saint-Père a rappelé aux fidèles : "Si nous ouvrons nos cœurs à l'Esprit Saint, il ravive en nous les vertus théologales. Si nous avons perdu confiance, Dieu nous rouvre à la foi ; si nous sommes découragés, Dieu réveille en nous l'espérance ; si notre cœur est endurci, Dieu l'adoucit par son amour".
À la fin de l'audience, le pape François a renouvelé son appel à la paix pour l'Ukraine "tourmentée", ainsi qu'au Myanmar, en Israël et en Palestine, répétant son refrain habituel : "La guerre est toujours une défaite".