Antananarivo, 16 mai, 2024 / 8:33 (ACI Africa).
Les membres de la Conférence épiscopale de Madagascar (CEM) ont condamné un projet de loi qui propose la castration des violeurs de mineurs, arguant qu'une telle loi va « à l'encontre de la dignité humaine ».
Dans une décision du 23 février qui ne peut faire l'objet d'un appel, la Haute Cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar a approuvé la mise en œuvre de la castration chirurgicale pour les auteurs de viols sur mineurs.
Le nouveau projet de loi introduit une peine de castration chirurgicale pour les « auteurs de viols commis sur un enfant de moins de 10 ans » ; il autorise la castration « chimique ou chirurgicale » pour les violeurs d'enfants âgés de 10 à 13 ans et la castration chimique pour les violeurs de mineurs âgés de 13 à 18 ans.
Jusqu'à présent, la peine minimale pour le viol d'un enfant était de cinq ans d'emprisonnement.
Dans une déclaration transmise à ACI Afrique mercredi 15 mai, les membres de la CEM déclarent : « Il est évident que le viol ou tout autre abus est un acte criminel ; l'Eglise le condamne fermement. Elle est en communion et en compassion avec les victimes ; elle les réconforte et exige même qu'on s'occupe d'elles ».