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Parents, enseignants, réfugiés, parmi les bénéficiaires du « soutien psychosocial » d'une entité jésuite en RDC

Les victimes des conflits violents dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), qui comprennent des parents, des enseignants, des réfugiés et des personnes déplacées à l'intérieur du pays, sont parmi les bénéficiaires du « soutien psychosocial » sous les auspices du Service Jésuite des Réfugiés (JRS), a rapporté l'entité.

Dans un rapport publié lundi 20 mai, la direction de l'entité de la Compagnie de Jésus (Jésuites) affirme que les femmes sont les plus touchées par la violence qui, selon elle, ravage la région depuis 2022 et qu'elles ont besoin de services d'orientation et de conseil.

Dans le rapport, les responsables du JRS indiquent qu'il est nécessaire de fournir un soutien psychosocial aux femmes qui, bien que déplacées, ont subi des violences basées sur le genre.

« Le JRS offre un soutien psychosocial aux parents (60% de femmes), aux enseignants (60% de femmes), aux réfugiés et aux personnes déplacées (IDP) de Mugunga, Sake, Sasha, Bweremana et Minova », disent-ils en se référant à l'initiative qu'ils réalisent dans l'Est de la RDC, en complément du projet d'éducation secondaire que la Conférence Episcopale Italienne (CEI) a facilité.

L'initiative de soutien psychosocial, disent-ils, « est possible grâce au soutien financier fourni par l'Eglise catholique, qui alloue une partie de sa part de huit pour mille des recettes fiscales totales à des activités caritatives promouvant le développement des personnes ».

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Selon le rapport du JRS du 20 mai, « plus de 7 millions de personnes ont été les témoins impuissants d'atrocités quotidiennes : meurtres, violences basées sur le genre (VBG) et incendies de villages » depuis le début de la violence en 2022.

Les victimes de la violence, disent les responsables du JRS, « sont obligées de fuir vers les périphéries des grandes agglomérations. Parmi ces personnes se trouvent malheureusement de nombreuses femmes enceintes ou allaitantes, des mères célibataires, des personnes âgées et des personnes handicapées, toutes affectées par les effets secondaires de la guerre. »

Les responsables de l'entité jésuite s'appuient sur les rencontres de Chinelo (nom fictif) qui, selon eux, vit dans le camp de Lushagala situé sur la route entre Goma et Sake, dans la province du Nord-Kivu, pour expliquer le sort des victimes de la guerre.

« Chinelo était enceinte et, pendant le voyage, elle se sentait souvent seule et désorientée. Un jour, des travailleurs du JRS l'ont approchée pour lui parler", expliquent les responsables du JRS à propos de cette jeune femme de 25 ans, forcée de marcher quelque 25 kilomètres alors qu'elle fuyait pour se mettre à l'abri.

Ils affirment que grâce au soutien psychosocial du JRS, Chinelo s'est remise de son traumatisme et qu'elle vend maintenant du bois de chauffage et utilise le produit de la vente pour soutenir sa famille.

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Dans le rapport, Chinelo raconte : « Pendant les derniers mois de ma grossesse, le JRS m'a apporté un soutien psychosocial, ce qui a beaucoup compté pour moi. Le fait d'écouter les histoires des autres et d'échanger des expériences m'a permis de me libérer. Ce soutien m'a été extrêmement utile.

« J'ai reçu un soutien psychosocial et une assistance adaptés à mes besoins. Maintenant, j'espère que mon fils aura la possibilité d'accéder à une éducation sûre et de qualité", dit-elle dans le rapport du JRS du 20 mai.

L'intensification de la violence dans la nation d'Afrique centrale a attiré l'attention des leaders mondiaux, y compris le Pape François, qui, plus tôt cette année, a déclaré qu'il « suivait avec inquiétude l'augmentation de la violence dans la partie orientale de la République démocratique du Congo ».

Dans son message après la prière de l'Angélus le 25 février, le Saint-Père a exprimé sa solidarité avec les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) en priant pour le peuple de Dieu en RDC.

Les évêques catholiques de la nation centrafricaine avaient, dans une déclaration du 20 février, lancé un appel à la prière pour le peuple de Dieu dans l'est de la RDC.

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Silas Isenjia