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« Plus de collaboration que de difficultés » : Le cardinal congolais parle des relations entre l'Église et l'État

Il y a « plus de collaboration » entre l'Eglise catholique en République démocratique du Congo (RDC) « que de difficultés », a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo.

Dans sa leçon inaugurale lors de la cérémonie d'ouverture d'un colloque interdisciplinaire organisé par l'Université Omnia Omnibus de l'archidiocèse catholique de Kinshasa, le cardinal Ambongo a appelé à une décolonisation du savoir pour parvenir à une véritable indépendance.

« Entre l'Eglise et l'Etat, il y a plus de collaboration que de difficultés dans les relations », a déclaré le cardinal congolais lundi 27 mai.

Il a ajouté : « L'Eglise est toujours accusée à tort d'être alliée à l'opposition politique congolaise, jusqu'à ce que celle-ci arrive au pouvoir et considère que l'Eglise n'est plus son alliée ».

Depuis les années d'avant l'indépendance jusqu'à nos jours, les évêques du Congo, à travers leur Conférence épiscopale nationale, ont œuvré dans presque tous les secteurs de la vie nationale pour l'avènement d'un Congo meilleur", a déclaré le cardinal Ambongo lors du colloque du 27 au 29 mai sur le thème “Une Église congolaise dans un État congolais” : Commémoration du 35ème anniversaire de la mort du Cardinal Joseph-Albert Malula ».

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L'Ordinaire local de l'Archidiocèse catholique de Kinshasa, également Président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) a déclaré que le Cardinal Malula, en son temps, avait « contribué énormément à la prise de conscience des intellectuels congolais et africains pour la reconquête de la liberté, en devenant conseiller du groupe Conscience Africaine, dont il a publié le Manifeste ».

Il poursuit : « Par l'éducation, le cardinal Malula a cherché à restaurer la dignité de la personne humaine, notamment celle de la femme africaine en général et congolaise en particulier, en insistant sur la formation des jeunes aux valeurs morales telles que la vérité, l'excellence et la chasteté ».

Dans l'Église, le cardinal Ambongo a déclaré que le défunt cardinal, qui a été reconnu comme héros national par la nation en juin 2010, a travaillé sur une « idée profonde de l'inculturation du message de l'Évangile par les peuples africains et les Congolais ».

Le cardinal Ambongo a appelé les Congolais à décoloniser les connaissances, tant mentales que politiques, pour parvenir à une véritable indépendance.

« Nous sommes restés pendant plus de 60 ans dans la mentalité d'un peuple à coloniser à nouveau », a-t-il déclaré.

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Le cardinal congolais a ajouté : « Nous devons vérifier ce que nous avons fait jusqu'à présent et proposer de nouvelles perspectives ».

Réfléchissant aux objectifs du colloque, le membre congolais de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins (OFM Cap) a déclaré que la réunion « rappelle les actions de cette grande figure ecclésiale qu'est le Cardinal Malula, sans s'arrêter à une exaltation du passé ».

« Le colloque a pour mission de rassembler la voix prophétique de l'épiscopat congolais dans l'arène sociopolitique, a déclaré le cardinal Ambongo, qui a expliqué que le symposium serait organisé autour de trois sous-thèmes, dont le premier, intitulé “Une vie consacrée au service et à la condition de l'Église”, porterait sur l'action pastorale du cardinal dans l'Église du Congo.

Le deuxième thème, « Une vie dédiée au service et à la promotion de la société congolaise », examinera le questionnement du Cardinal Malula sur la vérité dans la politique congolaise.

Le dernier thème de la conférence entreprend une recherche sur la base multidimensionnelle de la relation entre l'Église et l'État.

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Pour sa part, le recteur de l'Université Omnia Omnibus, le père Christian Ngazain, a déclaré : « Le thème de ce colloque pourrait susciter un grand intérêt pour une collaboration harmonieuse entre l'État congolais et l'Église ».