Le pape François se penche sur l'Empire romain en visitant l'ancien Capitole

Dans sa réflexion sur l'Empire romain, le pape François a également noté que la prévalence de l'esclavage dans la Rome antique est un exemple de la façon dont « même des civilisations raffinées peuvent présenter des éléments culturels si enracinés dans la mentalité des personnes et de la société tout entière qu'ils ne sont plus perçus comme contraires à la dignité de l'être humain ».

Il a comparé l'acceptation de l'esclavage par les Romains à la façon dont certaines sociétés aujourd'hui « risquent d'être sélectives et partielles dans la défense de la dignité humaine, en marginalisant ou en écartant certaines catégories de personnes, qui finissent par se retrouver sans protection adéquate. »

Le pape François a rappelé que la ville de Rome, « depuis sa naissance il y a environ 2 800 ans, a eu une vocation claire et continue d'universalité ».

« Beaucoup de choses ont changé, mais la vocation de Rome à l'universalité a été confirmée et exaltée », a-t-il ajouté. « En effet, si l'horizon géographique de l'Empire romain avait pour cœur le monde méditerranéen et, bien que très vaste, ne concernait pas le monde entier, la mission de l'Église n'a pas de frontières sur cette terre, car elle doit faire connaître à tous les peuples le Christ, son action et ses paroles de salut ».

Après le discours, le pape a salué les participants depuis le balcon du palais sénatorial qui donne sur la Piazza del Campidoglio, la place publique dessinée par Michalangelo au sommet de l'ancienne colline du Capitole, et a prié pour la ville de Rome qui se prépare pour le Jubilé de 2025.

Le Vatican et la ville de Rome s'attendent à ce que 35 millions de personnes affluent dans la Ville éternelle pour l'année jubilaire de l'espoir 2025, le premier jubilé ordinaire depuis le grand jubilé de l'an 2000.

Le pape François a fait remarquer que si l'afflux de pèlerins, de touristes et de migrants dans la ville de Rome peut apparaître comme un « fardeau » pour les citoyens locaux, la réalité est que Rome est « unique au monde » et qu'elle a de ce fait « une responsabilité ... envers la famille humaine ».

« L'immense trésor de culture et d'histoire niché dans les collines de Rome est l'honneur et le fardeau de ses citoyens et de ses dirigeants, et il attend d'être apprécié et respecté à sa juste valeur », a-t-il ajouté.

Plus de 350 projets de construction et de rénovation sont en cours dans la ville de Rome en préparation de l'année jubilaire, notamment la transformation de la Piazza Pia pour un montant de 79,5 millions d'euros (environ 86,4 millions de dollars) et le réaménagement de la Piazza Risorgimento pour un montant de 4 millions d'euros (environ 4,3 millions de dollars).

Le pape a déclaré aux représentants de la ville que si le jubilé est un événement religieux, « un pèlerinage de prière et de pénitence », il pourra également « avoir un impact positif sur le visage de la ville elle-même, en améliorant son décorum et en rendant les services publics plus efficaces ».

"Rome est une ville à l'esprit universel. Cet esprit veut être au service de la charité, au service de la paix et de la justice.

"Rome est une ville à l'esprit universel. Cet esprit veut être au service de la charité, au service de l'accueil et de l'hospitalité", a déclaré le pape François.

« Les pèlerins, les touristes, les migrants, les personnes en grande difficulté, les plus pauvres, les solitaires, les malades, les prisonniers, les exclus sont les témoins les plus véridiques de cet esprit », a-t-il ajouté. « Et ceux-ci peuvent témoigner que l'autorité est pleinement telle lorsqu'elle se met au service de tous, lorsqu'elle utilise son pouvoir légitime pour répondre aux besoins des citoyens et, en particulier, des plus faibles, des plus petits. »