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Selon un évêque au Nigeria, de nombreuses personnes vivent "sous le seuil de pauvreté" malgré des ressources abondantes

Le Nigeria, pays d'Afrique de l'Ouest, est doté de multiples ressources, mais de nombreux citoyens languissent dans la pauvreté, a déploré Mgr Anselm Pendo Lawani, évêque du diocèse catholique d'Ilorin.

S'exprimant lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de la Journée de la démocratie au Nigeria, le mardi 11 juin, Mgr Lawani a décrié l'ajustement continu à la hausse des prix des produits de base dans le pays, affirmant que les mesures palliatives prises par le gouvernement pour atténuer l'impact de la suppression des subventions pétrolières n'ont pas été utiles aux Nigérians ordinaires.

De nombreux Nigérians "vivent en dessous du seuil de pauvreté malgré la surabondance des ressources humaines et naturelles dont la nation est dotée", a-t-il déclaré, ajoutant que "les prix des services et des biens sur les marchés, y compris les produits agricoles, continuent de monter en flèche en progression géométrique".

De nombreux Nigérians "vivent dans la misère et les bidonvilles, incapables d'avoir trois repas par jour", a déploré l'évêque catholique nigérian dans son discours sur le thème "La collaboration entre l'Église et l'État pour une vie harmonieuse et pour le bien commun".

"L'augmentation incessante du prix de l'essence à la pompe, provoquée par la suppression des subventions sur les produits pétroliers l'année dernière, a continué à avoir un impact négatif sur d'autres secteurs", a-t-il ajouté.

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Mgr Lawani a déclaré qu'il trouvait "regrettable que les mesures palliatives actuelles n'aient pas atténué de manière significative les effets de la politique de suppression des subventions".

"La situation est en effet affreuse et douloureuse, même si les gouvernements à différents niveaux continuent de s'efforcer de mettre en place des initiatives de redressement de l'économie nationale", a déclaré l'évêque catholique de 53 ans, qui a été consacré le 2 février.

Il a ensuite souligné l'importance de la gestion des ressources et de la bonne gouvernance pour le bien-être des citoyens du pays le plus peuplé d'Afrique.

Il a déclaré : "Lorsque les ressources d'une nation sont bien gérées et que le peuple est habilement gouverné, les citoyens en bénéficient en termes de bien-être social".

"Nous espérons que nous tous, en tant que bons citoyens, collaborerons avec le gouvernement pour réaliser le rêve d'un Nigeria meilleur alors que nous célébrons le vingt-cinquième anniversaire d'une gouvernance démocratique ininterrompue", a déclaré Mgr Lawani lors de la conférence du 11 juin.

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Il a ajouté : "Le gouvernement a pour rôle de protéger la vie et les biens. En tant que bons citoyens, nous devons payer nos impôts et respecter la loi".

"Bien que le Nigeria ait fait quelques progrès, des défis importants subsistent dans des domaines tels que la sécurité, les soins de santé, l'approvisionnement en nourriture et l'éducation", a ajouté le chef de l'Église catholique.

Il a exhorté les hommes politiques à "se montrer à la hauteur et à concrétiser la vision collective des citoyens".

L'ordinaire local d'Ilorin a également exprimé la volonté de l'Église de collaborer avec l'État pour favoriser une meilleure compréhension, l'unité et la coopération entre les personnes de diverses origines religieuses et ethniques.

"Tout est orienté vers une vie harmonieuse et un développement socio-économique rapide pour le bien commun de tous", a-t-il déclaré.

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Réfléchissant aux mesures à prendre pour relever les défis en matière de sécurité au Nigeria, Mgr Lawani a déclaré qu'il fallait faire davantage en matière de collecte de renseignements et de surveillance.

"Les citoyens doivent eux aussi soutenir les agents de sécurité en leur communiquant spontanément des informations utiles à des fins de prévention, de sauvetage et de réparation", a ajouté l'évêque catholique nigérian.

Il a plaidé en faveur d'une "approche praticable qui puisse mieux renforcer la sécurité", ce qui, selon lui, "nécessite une collaboration entre les agences gouvernementales, les chefs traditionnels et communautaires ainsi que d'autres parties prenantes, y compris l'Église".

"Cette collaboration facilitera et encouragera le partage d'informations et d'expériences en vue de supprimer les menaces potentielles pour la sécurité", a ajouté Mgr Lawani.

Il a également appelé le gouvernement à "mettre continuellement en place des structures pour la promotion de la coexistence pacifique entre tous les peuples".