Le diocèse d'Ahiara était sous la direction temporaire de Mgr Lucius Iwejuru Ugorji, de l'archidiocèse d'Owerri au Nigéria, en tant qu'administrateur apostolique depuis février 2018, suite à la démission de Mgr Peter Okpaleke, aujourd'hui cardinal.
La nomination épiscopale de Mgr Okpaleke, alors évêque élu, en décembre 2012, avait été rejetée par une partie du clergé et des laïcs du diocèse nigérian, qui affirmaient que ce dernier, membre du clergé du diocèse nigérian d'Awka, n'appartenait pas au groupe ethnique dominant du diocèse d'Ahiara, les Mbaise.
Ceux qui ont protesté contre la nomination du pape ont fait valoir que les membres du clergé du diocèse d'Ahiara étaient sous-représentés dans la hiérarchie de l'Église catholique de la nation la plus peuplée d'Afrique.
L'évêque élu a été empêché de mettre le pied sur le territoire couvert par le diocèse d'Ahiara ; et son ordination épiscopale de mai 2013 a eu lieu en dehors du diocèse d'Ahiara, dans l'archidiocèse d'Owerri au Nigéria.
En tant qu'évêque, il n'a pas été autorisé à accéder au diocèse d'Ahiara, même après que le pape François, en juillet 2017, a ordonné à tous les membres du clergé du siège épiscopal nigérian de lui promettre fidélité par écrit et d'exprimer leur acceptation de la nomination de l'évêque d'alors, Mgr Okpaleke, en tant que leur berger.
N'ayant pas exercé son ministère épiscopal dans le diocèse nigérian, Mgr Okpaleke a fait connaître au pape François sa décision de démissionner par écrit. Le 19 février 2018, le Saint-Père a accepté la démission de Mgr Okpaleke et l'a "déchargé de la charge pastorale du diocèse d'Ahiara". Il a ensuite été nommé évêque pionnier du diocèse d'Ekwulobia au Nigéria, qui a été érigé le 5 mars 2020.
Dans son discours du 20 juin, Mgr Nwobi a rappelé les défis passés en déclarant : "La crise de l'évêché a ébranlé nos fondations et la confiance de beaucoup dans l'institution du sacerdoce. C'est un chapitre déchirant de notre histoire et, en tant qu'évêque et en tant que votre évêque, je souhaite lancer un appel pour que nous regardions l'avenir avec espoir".
"Il est réconfortant d'apprendre les mesures déjà prises par certains prêtres et fidèles laïcs de ce diocèse pour favoriser l'unité, la paix et la réconciliation. Étant donné que l'erreur est humaine et que le pardon est divin, je demande instamment à tous ceux qui ont souffert de blessures personnelles, d'humiliations et d'exclusion de pardonner du plus profond de leur cœur et de permettre à ceux qui les ont offensés de retrouver leur place dans leur cœur", a déclaré le membre de la Congrégation des Fils Missionnaires du Cœur Immaculé de Marie (Clarétains).
La suspicion et la méfiance mutuelles doivent maintenant céder la place à l'amour et à la compréhension mutuels. Tous devraient s'unir dans les cœurs et les esprits en oubliant ces choses ; tous devraient donc enterrer les souvenirs bruts et douloureux du passé. En effet, Ahiara s'est relevée des ruines ; Ahiara sera à nouveau grande".
"Il est de notre responsabilité collective de témoigner de la vérité de l'Évangile, d'en vivre les principes dans notre service aux autres, en particulier aux pauvres, aux marginalisés et aux opprimés", a déclaré Mgr Nwobi, avant d'ajouter : "Aujourd'hui, mon cher peuple de Dieu, marque non seulement l'inauguration de mon service en tant qu'évêque, mais aussi le début d'un voyage collectif de rajeunissement et de résurgence spirituelle dans notre diocèse."