Une organisation caritative catholique lance une campagne d'aide aux victimes de la guerre au Soudan

Selon le responsable de l'AED, c'est dans des situations comme celle du Soudan du Sud que la fondation caritative "entre en action."

Pour soutenir les victimes de la guerre soudanaise, plus précisément celles qui vivent aujourd'hui au Soudan du Sud, l'AED dit avoir lancé une campagne de sensibilisation au Portugal, et cherche à aider l'Église du Soudan du Sud, le pays voisin qui tente d'accueillir, tant bien que mal, des milliers de personnes désespérées fuyant la guerre et la faim.

L'AED trouve "dramatique" que la guerre au Soudan, au cours de laquelle on estime que 15 millions de personnes ont été tuées et 8,6 millions déplacées, ait été très peu médiatisée.

En outre, la guerre a laissé 25 millions de personnes dans un besoin urgent d'aide humanitaire, dont environ 18 millions souffrent d'une grave famine.

ACN estime qu'il y aura environ 10,7 millions de personnes déplacées et de réfugiés, ce qui, selon la fondation caritative, "représente l'une des plus grandes crises humanitaires de la planète".

"De manière dramatique pour ces populations, cette situation est à peine évoquée, et il s'agit en fait d'une des guerres oubliées dans le monde", affirme ACN à propos du conflit entre les Forces de soutien rapide (RSF), la force paramilitaire dirigée par le général Mohamed Hamdan Dagalo, et les unités de l'armée des Forces armées soudanaises (SAF) qui sont loyales au chef du Conseil souverain de gouvernement transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan.

Dans le cadre de sa campagne, l'AED fait circuler des lettres aux domiciles des bienfaiteurs de la fondation, portant le témoignage des dirigeants de l'Église au Soudan Sud qui parlent de la crise humanitaire causée par la guerre au Soudan.

Dans la lettre, par exemple, Stephen Ameyu Martin Cardinal Mulla, l'archevêque de l'archidiocèse catholique de Juba au Soudan du Sud parle des besoins des réfugiés qui sont " gigantesques ".

" S'il vous plaît, venez en aide à ces personnes déplacées qui n'ont pas de nourriture, pas d'eau, pas de tentes ou de produits de première nécessité ", déclare le cardinal du Soudan du Sud, ajoutant que tous les réfugiés qui ont traversé la frontière, ont fui la guerre au Soudan et se retrouvent aujourd'hui sans rien. "Ils ont tout laissé derrière eux, fuyant pour sauver leur vie", ajoute-t-il.