Comme le rapporte CNA Deutsch, la réunion du 28 juin a impliqué de hauts fonctionnaires du Vatican et des représentants de la Conférence épiscopale allemande.
Du côté du Vatican, le secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, et quatre préfets étaient présents : Le cardinal Victor Manuel Fernandéz, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, le cardinal Robert Prevost, préfet du Dicastère pour les évêques, et le cardinal Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements.
Les cardinaux ont été rejoints par Mgr Filippo Iannone, préfet du Dicastère pour les textes législatifs.
Du côté allemand, les évêques Georg Bätzing, Stephan Ackermann, Bertram Meier et Franz-Josef Overbeck représentaient la Voie synodale. Ils étaient accompagnés de Beate Gilles, secrétaire générale de la conférence épiscopale, et de Matthias Kopp, directeur de la communication.
Les discussions ont porté sur le projet de Conseil synodal, qui devait initialement superviser l'Église en Allemagne de manière permanente, mais qui a été rejeté par le Vatican.
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Selon un communiqué de presse commun, les deux parties souhaitent "modifier le nom et divers aspects du projet précédent" de cet organe controversé. Les deux parties ont également convenu que le Conseil synodal ne serait pas "supérieur ou égal à la conférence épiscopale".
La réunion s'est déroulée dans une "atmosphère positive, ouverte et constructive", selon le communiqué, qui ajoute que les discussions ont porté sur l'équilibre entre le ministère épiscopal et la coresponsabilité de tous les fidèles, en mettant l'accent sur les aspects canoniques de l'établissement d'une "forme concrète de synodalité".
Qui a réellement lu cette lettre ?
Le dialogue en cours pourrait marquer une étape importante dans les négociations entre le Vatican et les organisateurs de la voie synodale allemande, après les précédentes interventions répétées du pape François et du Vatican.
Les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions après la conclusion du Synode mondial sur la synodalité en octobre, avec des plans pour aborder d'autres sujets anthropologiques, ecclésiologiques et liturgiques.
Il s'agit là d'un développement important : Au milieu de l'exode continu des fidèles, la nouvelle que le processus allemand ne s'inscrira pas simplement dans le cadre du synode sur la synodalité à Rome soulève la question de l'objectif global de ce qui s'est avéré être un exercice coûteux pour l'Allemagne.
Dans un message vidéo diffusé samedi, le cardinal Rainer Maria Woelki de Cologne a exhorté les catholiques allemands à prendre au sérieux les préoccupations du Vatican. L'archevêque a rappelé aux fidèles que le pape François avait dit "tout ce qu'il avait à dire" dans une lettre historique adressée aux catholiques allemands il y a cinq ans.
Dans cette lettre de 5 700 mots, le pape François mettait en garde contre la désunion. Il a également mis en garde les catholiques allemands contre le "péché de la sécularisation et d'une mentalité séculière contraire à l'Évangile".
Woelki n'a pas mâché ses mots dans sa vidéo. "Soyons honnêtes : qui a vraiment lu cette lettre ? a demandé le prélat allemand avec insistance.
Notant que le pape avait appelé les catholiques allemands à évangéliser, M. Woelki a ajouté : "Nous devrions répondre à cette demande si urgente de la part du pape : "Nous devrions répondre à son souhait si pressant - pour notre propre bien, mais aussi pour celui de l'Église en Allemagne, car ce n'est qu'à cette condition qu'elle aura un avenir [ici]".