Citant la Constitution namibienne, en particulier l'article 14 sur la famille, les Professionnels Chrétiens d'Afrique déclarent : "Les hommes et les femmes majeurs, sans aucune limitation due à la race, la couleur, l'origine ethnique, la nationalité, la religion, la croyance ou le statut social ou économique, ont le droit de se marier et de fonder une famille".
Cette disposition constitutionnelle, ajoutent les membres de l'ACPF, "souligne également la vision traditionnelle du mariage comme une union entre un homme et une femme".
La décision du gouvernement namibien, par l'intermédiaire du ministre de l'intérieur, de l'immigration et de la sécurité, est "une réaffirmation de ce principe constitutionnel" de la nation d'Afrique australe, signataire de divers traités et conventions internationaux qui mettent l'accent sur la protection de la famille et du mariage traditionnel, ajoutent-ils.
Cette norme internationale, disent-ils, "soutient le point de vue selon lequel le mariage est une union entre un homme et une femme, formant la base d'une unité familiale".
Les professionnels chrétiens se réfèrent également au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) auquel la Namibie est affiliée et qui reconnaît "le droit de l'homme et de la femme en âge de se marier et de fonder une famille".
En outre, le pacte "souligne l'importance de la protection de la famille en tant qu'unité fondamentale de la société, méritant la protection et l'assistance la plus large possible".
Dans leur déclaration du 3 juillet, les professionnels chrétiens d'Afrique se réfèrent à d'autres cadres juridiques internationaux, notamment la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples qui, selon eux, reconnaît la famille comme l'unité naturelle et la base de la société qui a besoin d'être protégée par l'État en termes de "santé physique et morale".
La Charte africaine, disent-ils, "donne mandat aux États membres de sauvegarder la famille en tant qu'unité naturelle", une responsabilité qui, selon eux, soutient en outre "l'exclusion des mariages homosexuels du cadre juridique namibien".
Les professionnels chrétiens exhortent le président du pays à rejeter les deux projets de loi sur le mariage précédemment proposés, et ajoutent : "Le projet de loi sur le mariage 2024, tel qu'il est, est complet et suffisant."
"Nous sommes convaincus que le président procédera à la signature de cet important projet de loi, renforçant ainsi notre engagement collectif envers les principes du mariage traditionnel", affirment les membres de l'ACPF dans leur déclaration du 3 juillet.