Advertisement

Faites du sacrement de pénitence l'une de vos principales responsabilités : Un évêque catholique au Nigeria aux prêtres

Mgr Godfrey Igwebuike Onah, évêque du diocèse catholique de Nsukka au Nigeria, appelle les prêtres de son siège épiscopal à donner au peuple de Dieu la possibilité de se confesser régulièrement en incluant le sacrement de pénitence dans leurs programmes quotidiens.

Dans son homélie prononcée lors d'une retraite avec des prêtres au Holy Rosary Retreat and Conference Centre, à Nsukka, Mgr Onah a critiqué la pratique des prêtres qui réduisent "le sacrement de pénitence à un appendice après la messe du matin".

"Si, en tant que prêtres catholiques, vous avez reçu du Christ l'autorité de pardonner les péchés, faites-en l'une de vos principales responsabilités", a souligné l'évêque nigérian dans la vidéo publiée le jeudi 4 juillet.

Il a ajouté : "S'il vous plaît, recréez l'opportunité ; invitez le peuple de Dieu non seulement après la messe du matin, mais tous les jours et en de nombreuses occasions à réaliser et à reconnaître leur indignité et (la nécessité de) demander le pardon".

"Créez du temps. Gardez à l'esprit que c'est le seul pouvoir qu'un prêtre ne perd jamais, même lorsqu'il a été laïcisé, c'est-à-dire celui de pardonner les péchés dans l'urgence, en danger de mort ; cela montre à quel point c'est important dans nos vies", a insisté Mgr Onah.

Advertisement

Le fait de ne pas offrir régulièrement le sacrement de pénitence au peuple de Dieu peut lui faire perdre le "sens de la culpabilité", a averti l'évêque catholique nigérian, qui célébrait son 11e anniversaire épiscopal le 4 juillet.

Il a ajouté : "Si vous permettez au peuple de perdre le sens de la culpabilité, il ne tardera pas à perdre le sens du sacré, car c'est en se tenant devant le sacré que l'on ressent sa valeur et le besoin de demander pardon".

"Certaines personnes sont mortes dans leur conscience", a déploré le chef de l'Église catholique nigériane, qui a appelé ces personnes à se confesser pour leur salut et le vôtre ; c'est à cela que servent les amis ; c'est ce que la communion fraternelle nous enjoint de faire.

Dans son homélie lors de la célébration du 4 juillet, Mgr Onah a également mis en garde les membres du clergé contre "la rivalité et l'envie fraternelles ou professionnelles", et a ajouté : "Très souvent, vous ne savez même pas que vous êtes déjà une victime ; vous êtes déjà un agent de la rivalité et de l'envie".

"Vous pouvez penser que vous êtes objectif alors que vous êtes envieux de ce que vous considérez comme la réussite d'un autre prêtre", a-t-il observé.

Plus en Afrique

L'Ordinaire du diocèse de Nsukka a également mis en garde le clergé contre la mentalité "gloire et appréciation" et a souligné la nécessité pour le clergé de reconnaître la grâce de Dieu dans son appel à la vie sacerdotale.

"Tout ce dont nous avons besoin, c'est de nous concentrer sur l'apostolat", a-t-il souligné, mettant en garde contre la tentation d'être "un prophète de carrière ou un prêtre politique. Vous ne serez jamais heureux, jamais satisfait et c'est pourquoi vous aurez toujours l'impression que quelqu'un d'autre prend ce qui vous appartient".

Mgr Onah a répété : "Soyez simplement un prêtre pour le peuple ; ce n'est pas trop demander".