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Un responsable rejette les accusations de mauvaise gestion qui pèsent sur l'archidiocèse catholique de Kinshasa en RDC

Le chancelier de l'archidiocèse catholique de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) a pris ses distances avec le siège métropolitain situé dans la capitale du pays en ce qui concerne les informations diffusées sur les plateformes de médias sociaux qui allèguent une mauvaise gestion des fonds et d'autres "malaises persistants" au sein de l'archidiocèse.

Un prêtre nommé Okalema Pashi Placide de l'Association du Clergé de Kinshasa (ACKIN) se serait rendu sur les médias sociaux le 4 juillet, dénonçant les tensions croissantes dans les relations entre l'Ordinaire local et les membres du Clergé, les lacunes dans la vie spirituelle et économique des prêtres, et les préoccupations concernant la transparence financière et la gestion des ressources de l'Archidiocèse catholique.

Le Père Placide a prétendu écrire au nom d'ACKIN, l'association de prêtres établie pour assurer que l'intégrité de la foi et de la morale dans l'archidiocèse catholique congolais qui est sous la responsabilité pastorale du Cardinal Fridolin Ambongo soit préservée.

Dans une déclaration du mercredi 10 juillet, le chancelier de l'archidiocèse de Kinshasa, le père Clet-clay Mamvemba, qualifie les allégations du père Placide de "déplorables" et note que l'auteur des allégations est déterminé à détruire l'image du cardinal Ambongo, l'archevêque de Kinshasa.

Le Père Placide aurait fait ces allégations après avoir participé à la journée diocésaine du clergé du 4 juillet, présidée par le Cardinal Ambongo.

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Participaient également à la convention de la Journée du clergé diocésain les responsables des différents départements et bureaux de l'archidiocèse, notamment les départements de la pastorale, des finances, des ressources humaines, de la Caritas, de l'éducation et du développement, chacun d'entre eux ayant présenté un rapport sur ses domaines de responsabilité respectifs.

Dans sa déclaration, le père Mamvemba explique que "l'exercice synodal" de présentation des rapports a été "interrompu brutalement par un collègue qui avait délibérément choisi de rompre le dialogue et la communion avec l'archevêque".

Le collègue prêtre, que l'on suppose être le père Placide, aurait empêché les autres membres du clergé présents dans la salle de poser des questions sur leurs préoccupations.

"Après cette interruption, nous avons été surpris de constater que quelques heures plus tard, un document a été publié sur les réseaux sociaux", explique le père Mamvemba à propos du document du 4 juillet dans lequel le père Placide soulevait des préoccupations concernant la nourriture et les soins de santé pour les prêtres et les séminaristes dans l'archidiocèse de Kinshasa.

Dans ce document, le père Placide demandait également des améliorations immédiates et la relance d'initiatives clés telles que la construction d'une maison de retraite pour les prêtres âgés.

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Le père Mamvemba affirme que le motif de la publication du père Placide était de "jeter l'opprobre sur l'Ordinaire local de Kinshasa".

"Ce comportement est déploré par la grande majorité du clergé de Kinshasa, qui ne se reconnaît pas dans cette lettre, qui contient des affirmations qui contredisent les faits et les rapports de service présentés lors de cette journée du clergé", déclare le chancelier de l'archidiocèse catholique de Kinshasa.

Répondant à l'allégation selon laquelle le clergé de l'archidiocèse de Kinshasa est relégué, le père Mamvemba déclare : "Le cardinal veille à ce que chaque prêtre soit traité avec dignité et équité."

"Il convient également de noter que la notion de salaire pour les prêtres n'est pas ecclésiastique. Il s'agit plutôt d'un salaire équitable, afin qu'ils puissent vivre non pas dans le luxe, mais dans la dignité", précise le responsable de l'archidiocèse de Kinshasa.

Il ajoute que pour "une Église en mouvement", tendre la main au peuple de Dieu qui vit dans la périphérie de l'archidiocèse catholique devrait être assimilé à suivre les traces de Jésus qui n'avait "nulle part où poser la tête".

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Une telle responsabilité, affirme le père Mamvemba, n'est "en aucun cas une punition", mais "devrait être une source de joie et d'espoir pour les fidèles de ces paroisses périphériques assoiffés de la Parole de Dieu".

Le Père Mamvemba ajoute que le Père Placide ne s'est pas "présenté à l'autorité compétente pour sa reconnaissance officielle" par l'ACKIN, et note que sa publication ne pouvait donc pas légitimement engager l'Association du Clergé de Kinshasa, ni parler en son nom.

Agnes Aineah