Le Vatican approuve un sanctuaire « Notre-Dame du Rocher » sur le site présumé d'une apparition mariale en Italie

Le sanctuaire marial de Santa Domenica, un petit village de la région italienne de Calabre, a été construit autour d'un rocher, lieu des apparitions présumées de Marie à Cosimo Fragomeni, âgé de 18 ans, du 11 au 14 mai 1968, alors qu'il rentrait chez lui après avoir travaillé dans les champs.

Officiellement construit en 2016, le sanctuaire est désormais connu localement comme « le petit Lourdes de Calabre » et a vu un nombre croissant de pèlerins et de visiteurs, dont beaucoup viennent chercher une guérison physique.

Fragomeni vit toujours et a raconté ses prétendues expériences mystiques dans une trentaine de lettres. Il reçoit des visiteurs pour de brèves rencontres personnelles deux fois par semaine.

Le DDF a demandé à l'évêque local, qui a juridiction sur le sanctuaire, de préciser dans son décret que l'approbation de l'activité spirituelle du sanctuaire « n'implique aucun jugement - ni positif ni négatif - sur la vie des personnes impliquées dans cette affaire » et que tout autre message du voyant ne devrait être rendu public qu'avec son approbation.

Le bureau doctrinal du Vatican a confirmé le jugement « nihil obstat » de l'évêque diocésain étant donné que, comme il l'a informé, « aucun élément critique ou risqué n'est apparu, et encore moins des problèmes d'une gravité évidente » sur le site de la prétendue apparition mariale, mais « au contraire, il y a des signes de grâce et de conversion spirituelle ».

Selon les normes du 17 mai, un jugement « nihil obstat » signifie : Sans exprimer de certitude quant à l'authenticité surnaturelle du phénomène lui-même, de nombreux signes de l'action de l'Esprit Saint sont reconnus « au milieu » d'une expérience spirituelle donnée, et aucun aspect particulièrement critique ou risqué n'a été détecté, du moins jusqu'à présent.

Dans sa lettre, le DDF cite la lettre d'Oliva au dicastère, qui explique que « les fruits de la vie chrétienne chez ceux qui fréquentent le Rocher [c'est-à-dire le sanctuaire] sont évidents, comme l'existence de l'esprit de prière, les conversions, quelques vocations au sacerdoce et à la vie religieuse, les témoignages de charité, ainsi qu'une saine dévotion et d'autres fruits spirituels ».

« Dans le monde sécularisé dans lequel nous vivons, dans lequel tant de gens passent leur vie sans aucune référence à la transcendance, les pèlerins qui s'approchent du Sanctuaire du Rocher sont un puissant signe de foi », dit la lettre de la DDF.

« Leur présence devant la Vierge, qui devient pour eux l'expression claire de la miséricorde du Seigneur, est une manière de reconnaître leur propre incapacité à accomplir les tâches de la vie et leur ardent besoin et désir de Dieu », poursuit la lettre.

« Dans un contexte de foi aussi précieux, une proclamation renouvelée du kérygme peut continuer à éclairer et à enrichir cette expérience de l'Esprit.