Recherche, connaissance de l'audience, moyens pour les jeunes d'Afrique d'utiliser les réseaux sociaux pour évangéliser

Par exemple, a-t-elle dit en se référant aux jeunes du Kenya, « le rejet du projet de loi de finances au Kenya souligne leur désir de transparence, d'équité et de justice économique ».

« Il est important de connaître son public », a souligné Claire lors de l'événement virtuel du 12 juillet organisé par le Réseau panafricain de théologie et de pastorale catholiques (PACTPAN) en collaboration avec la Conférence des Supérieurs Majeurs d'Afrique et de Madagascar (COMSAM).

Elle poursuit : « Une fois que vous avez identifié un problème à résoudre, vous devez trouver votre public cible. Qui voulez-vous atteindre ? Quel type de contenu les intéresserait ? »

Claire a également souligné l'importance vitale d'avoir une idée des plateformes de médias sociaux sur lesquelles s'engager. Elle a déclaré : « Avant de commencer, vous devez savoir quel type de plateforme vous allez utiliser. Vous devez comprendre comment ces plateformes fonctionnent, le type de personnes que l'on y trouve et le type de contenu idéal à publier ».

« Nous devrions nous efforcer de créer des contenus existants qui attirent les jeunes et en font un moyen de faire grandir leur foi et leur croyance, par exemple, des titres courts et tape-à-l'œil qui attirent les jeunes et s'adaptent à leur langage », a-t-elle ajouté.

L'influenceuse catholique kényane a exhorté les jeunes à s'assurer que le contenu publié sur les médias sociaux « est communiqué clairement et ne laisse aucune place à l'incompréhension. »

« Par exemple, les jeunes du Kenya ont été très clairs sur ce qu'ils voulaient pendant la manifestation », a déclaré Claire en faisant référence aux manifestations actuelles menées par les jeunes qui ont amené le président William Samoei Ruto à décider de rejeter le projet de loi sur les finances et à céder à une pression accrue, en dissolvant son cabinet.

Elle a ajouté que les médias sociaux, en tant qu'outil de promotion du bien social et de l'évangélisation par les jeunes, sont « accessibles et à portée de main ». Les jeunes peuvent utiliser les plateformes pour partager des messages inspirants, promouvoir des initiatives caritatives et sensibiliser aux questions sociales ».

Les plateformes de médias sociaux, selon Claire, fournissent « des outils pour organiser des événements, des campagnes et des efforts de plaidoyer, ainsi que pour encourager le dialogue et l'engagement ».

« Les jeunes peuvent lancer des conversations sur la foi, la spiritualité et la justice sociale, en invitant d'autres personnes à se joindre à eux et à partager leurs points de vue », a-t-elle déclaré, avant d'ajouter : “Grâce aux médias sociaux, les jeunes peuvent amplifier les voix marginalisées, promouvoir la diversité et défendre la justice”.

Claire a poursuivi : « En utilisant leur créativité et leurs compétences technologiques, les jeunes peuvent contribuer efficacement à la mission d'évangélisation de l'Église dans le domaine de la justice sociale, car les médias sociaux leur offrent une plateforme pour faire entendre leur voix et influencer l'opinion publique en partageant des histoires de foi, des actes de bonté et des efforts pour construire un monde meilleur ».

L'événement du 12 juillet est le dernier d'une série de palabres numériques que des théologiens et d'autres experts en Afrique ont organisé pour approfondir la compréhension du rapport de synthèse issu de la session d'octobre 2023 du Synode pluriannuel sur la synodalité.

Plus de 180 personnes ont participé à l'événement du 12 juillet sur le thème « La mission dans l'environnement numérique ».

Mgr Gerald Mamman Musa, évêque du diocèse catholique de Katsina au Nigéria, a décrit les médias numériques comme une « épée à double tranchant » et a souligné les défis et les opportunités liés à l'engagement dans les forums de médias sociaux.

« Ils ont leurs bons et leurs mauvais côtés. Les médias numériques peuvent signifier tant de choses pour tant de personnes ; ils peuvent être utilisés de manière positive ou négative. Ils s'accompagnent de distractions et de tentations », a déclaré Mgr Musa.

Il a ajouté : « J'ai rencontré des gens qui refusaient d'aller à l'église le dimanche parce qu'ils assistaient à une messe en ligne ; ils assistaient à un service en ligne quelque part, de sorte qu'ils substituaient les médias numériques ou le service en ligne et la messe en ligne à la vraie messe ».

L'évêque catholique nigérian a déclaré que les médias numériques peuvent être une source de désinformation.

« Nous avons également connu des situations où les doctrines chrétiennes et les enseignements chrétiens sont mal interprétés sur les médias sociaux. Même si nous pouvons défendre la foi sur les plateformes de médias sociaux ou en utilisant les nouveaux médias, nous trouverons de nombreux cas où nous avons de fausses interprétations ou de mauvaises interprétations des doctrines », a déclaré l'évêque pionnier du diocèse catholique nigérian que le pape François a érigé en octobre 2023.

Les médias numériques offrent des opportunités, a-t-il ajouté, expliquant qu'ils transcendent « les frontières et c'est pourquoi c'est un avantage pour nous en tant que missionnaires numériques aujourd'hui. Par exemple, j'utilise quatre plateformes médiatiques différentes pour diffuser mes messages ».

Les médias numériques sont également « rentables », a déclaré Mgr Musa, avant d'ajouter : « Si je dois imprimer certains de mes messages, ou si des bulletins d'information doivent être diffusés sur papier, nous savons combien nous allons payer, en particulier lorsque nous voulons qu'ils dépassent nos frontières locales, qu'ils dépassent nos diocèses locaux ».