Niamey, 23 mai, 2020 / 7:50 (ACI Africa).
Au milieu de diverses restrictions liées à la COVID-19 dans le pays d'Afrique occidentale du Niger, le chef de la Fraternité des Serviteurs du Christ, une congrégation locale de religieuses, a fait part de l'impact de la pandémie sur les activités de la communauté religieuse.
Les religieuses sont basées dans le diocèse de Maradi, au centre-sud du pays. Depuis 12 ans, elles gèrent une école dans la communauté de Tibiri et un centre de nutrition qui bénéficie au peuple de Dieu dans la communauté de Dan Bako.
"L'école est fermée depuis le 20 mars. Nos jeunes filles résidentes sont de retour dans leurs familles", a affirmé la responsable de la Fraternité des Serviteurs du Christ, Sr Marie Catherine, à l'Aide à l'Église en Détresse (AED) internationale dans une interview publiée vendredi 22 mai.
"Il y a encore une vingtaine (de filles) qui n'ont pas pu rentrer chez elles à cause de l'insécurité", a-t-elle ajouté. Elle explique : "Leur village est à la frontière avec le Burkina Faso (à plus de 1000 kilomètres du Tibiri) et les frais de transport y sont également très élevés. Nous avons préféré les garder en les emmenant dans notre communauté à Dan Bako".
Les restrictions mises en place par le gouvernement du Niger ont également obligé les religieuses à fermer le 19 mars le centre nutritionnel de Dan Bako, qui accueille entre 300 et 400 enfants mal nourris. Pour s'assurer que les enfants reçoivent les nutriments dont ils ont besoin, les responsables du centre ont donné aux mères de la farine nutritive pour trois semaines.