Windhoek, 23 juillet, 2024 / 12:57 (ACI Africa).
Le projet de loi 2024 sur le divorce, qu'Yvonne Dausab, ministre namibienne de la Justice, a présenté au Parlement le 11 juin, cherche à compromettre un certain nombre de principes essentiels du mariage et à saper l'autorité de l'Église, a déploré un responsable de la Conférence des évêques catholiques de Namibie (NCBC).
Dans une déclaration que ACI Afrique a obtenue le lundi 22 juillet, la coordinatrice du bureau du genre de la NCBC, Elma Jane Dienda, s'exprime sur le projet de loi sur le divorce qui vise, entre autres amendements, à « consolider et réformer la loi sur les divorces relatifs aux mariages civils [...]. prévoir l'allocation périodique, les conséquences financières et autres de l'annulation du mariage ; prévoir la déchéance des avantages patrimoniaux ... abolir les ordonnances de restitution des droits conjugaux et de séparation judiciaire .... modifier la loi sur les tribunaux de première instance, 1944, de manière à conférer la compétence à un tribunal établi en vertu de cette loi pour traiter les procédures de divorce ; et prévoir des questions accessoires ».
« J'aborde le projet de loi actuellement à l'étude avec un profond sens du devoir en tant que représentante de l'Église catholique romaine », déclare Mme Dienda.
Elle ajoute que « bien que le projet de loi ait l'intention de répondre aux défis de la société, il ne respecte pas les principes fondamentaux du mariage tels que souscrits par les officiers de mariage des confessions religieuses telles que la foi catholique ».
« Bien que le gouvernement et l'Église soient en désaccord, dans la société namibienne, le gouvernement donne à l'Église l'autorité de célébrer les cérémonies de mariage. Ce projet de loi porte atteinte à l'autorité de l'Église, à laquelle le gouvernement a accordé des pouvoirs », ajoute Mme Dienda. La législatrice reproche au projet de loi d'accélérer la procédure de divorce et le qualifie d'erroné et d'inapproprié car il ne tient pas compte de la voix de l'Église.