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"Chrétiens et musulmans appelés à briser les murs élevés par la peur" : affirme un Prélat du Soudan du Sud

Mgr Stephen Ameyu de L'archevêque archidiocèse de Juba, au Sud Soudan. Domaine public Mgr Stephen Ameyu de L'archevêque archidiocèse de Juba, au Sud Soudan.
Domaine public

Alors que les musulmans célèbrent l'Aïd, marquant la fin de leur mois sacré du Ramadan, l'archevêque de Juba au Soudan du Sud a appelé les chrétiens et les musulmans du pays à se rapprocher les uns des autres. Ce, en brisant les barrières érigées par "la peur et l'ignorance".

"En tant que chrétiens et musulmans, nous sommes appelés à nous ouvrir aux autres, à les connaître et à les reconnaître comme des frères et sœurs", a déclaré Mgr Stephen Ameyu vendredi 22 mai. Avant de poursuivre :"Nous pouvons abattre les murs dressés par la peur et l'ignorance et chercher ensemble à construire des ponts d'amitié qui sont fondamentaux pour le bien de toute l'humanité".

Le prélat sud-soudanais s'est adressé aux journalistes à Juba, la capitale du Soudan du Sud, lors d'une conférence de presse. Elle a été organisée pour transmettre ses meilleurs vœux aux musulmans du pays qui célèbrent l'Aïd.

Cependant, en construisant des ponts d'amitié, a-t-il dit, les chrétiens et les musulmans "peuvent cultiver dans leurs familles et dans les institutions politiques, civiles et religieuses, un nouveau mode de vie où la violence est rejetée, et la personne humaine respectée".

Il a reconnu la centralité de la "paix" et de la "compréhension" mutuelle dans le christianisme et l'islam. "Nos religions nous invitent à rester enracinés dans les valeurs de paix ; à défendre les valeurs de compréhension mutuelle, de fraternité humaine et de coexistence harmonieuse ; à rétablir la sagesse, l'amour, la justice et la paix. ”, a-t-il affirmé.

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Les musulmans d'Afrique de l'Est et de l'Ouest ont célébré la fête post-Ramadan de l'Eid-ul-Fitr le samedi 23 mai, dans un contexte de restrictions de la COVID-19. Cette pandemie qui a suspendu les rassemblements publics, y compris l'accès aux lieux de culte. 563 cas de COVID-19 ont été enregistrés au Soudan du Soudan avec 6 guérisons et 6 décès selon les statistiques de Worldometers.

Au cours de la conférence de presse du 22 mai, Mgr Ameyu a poursuivi en encourageant les musulmans de son pays à "continuer à faire progresser la culture du dialogue interreligieux comme moyen de coopération et comme méthode pour mieux se connaître les uns les autres".

"Le dialogue doit chercher à promouvoir le droit de chaque personne à la vie, à l'intégrité physique et aux libertés fondamentales", a-t-il déclaré. Il ajoute : "en référence aux libertés fondamentales, cela comprend la liberté de vivre selon ses convictions dans les sphères privée et publique".

"Je souhaite que ce message de fraternité humaine trouve un écho dans le cœur de tous ceux qui occupent des postes d'autorité dans les domaines de la vie sociale et civile de toute la famille humaine", a-t-il souhaité. Il appelle ainsi à une attitude de tolérance et de vie pacifique dans le pays qui émerge progressivement d'un conflit civil prolongé.

"Les chrétiens et les musulmans, en tant que frères et sœurs au Soudan du Sud, peuvent travailler ensemble pour le bien commun", a conclu Mgr Ameyu.

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Peter Mapuor Makur