Après plus de quatre siècles de domination portugaise, le Mozambique a obtenu son indépendance en juin 1975. Ce pays d'Afrique australe a connu une guerre civile de 1977 à 1992 entre le Frelimo, parti socialiste au pouvoir, et la Renamo, organisation anticommuniste.
La Renamo a entamé une nouvelle insurrection en 2013, un conflit qui n'a pris fin qu'en août 2019 avec la signature d'un accord de paix à Serra da Gorongosa.
Dans son message du 28 juillet, Mgr Nunes a déclaré que la Semaine nationale de la foi et de l'engagement social devait offrir aux citoyens l'occasion d'explorer les voies de la paix.
« Entre les lumières et les ombres de ces années, nous identifierons et embrasserons les chemins de l'espoir qui nous conduiront à construire une maison commune, source de vie et de paix », a déclaré l'archevêque catholique mozambicain.
Réfléchissant au thème de cette initiative spirituelle d'une semaine, « En route vers 50 ans d'indépendance en tant que pèlerins de l'espoir », l'ordinaire local de Maputo, qui est également vice-président de la Conférence épiscopale du Mozambique (CEM), a déclaré : « C'est en parfaite harmonie avec le Jubilé que l'Église universelle célébrera en 2025 ».
Il poursuit en évoquant certains des sujets qui seront abordés au cours de la semaine. Les participants doivent réfléchir à « la manière dont l'État mozambicain a été fondé, aux réalisations accomplies et aux erreurs du passé qui ont contribué à la lenteur de notre projet de progrès ».
Les réflexions des participants doivent également être guidées par les questions suivantes : « Où en sommes-nous après presque 50 ans de construction de notre État ? Quels sont les acquis de notre réalité et comment assumons-nous notre engagement en tant que citoyens ? » déclare Mgr Nunes dans son message du 28 juillet.
Les déclarations des membres de la CEM au cours des dernières décennies doivent être prises en compte, ajoute-t-il, et il explique : « Au cours des 49 années qui ont suivi la proclamation de l'indépendance, l'Eglise n'est pas restée silencieuse malgré les restrictions et les changements dans les relations avec le nouveau gouvernement. En fait, par l'intermédiaire de la CEM, les évêques ont publié plusieurs lettres pastorales et communiqués en faveur d'un processus sain de construction de l'État indépendant ».
L'Ordinaire du lieu de l'archidiocèse de Maputo depuis son installation en mai 2023 affirme que les membres de la CEM sont « toujours présents, accompagnant le processus de construction de l'État et les défis qui se présentent, parfois louant les réalisations, d'autres fois réprimandant certaines actions, que ce soit de la part des citoyens ou des autorités. »
« Il est nécessaire de réfléchir à la réalité dans laquelle nous nous trouvons par rapport à l'endroit où nous voulons aller en tant que nation ; nous devons nous demander si nous sommes satisfaits du stade que nous avons atteint et esquisser un projet, en prenant un engagement sur la façon dont nous voulons être à partir de maintenant », déclare l'archevêque catholique mozambicain, qui a commencé son ministère épiscopal en juillet 2011 en tant qu'évêque auxiliaire de Maputo.