Dans sa lettre d'adieu datée du lundi 5 août et adressée aux membres de la Conférence des évêques catholiques du Soudan et du Sud-Soudan (SSS-CBC), au clergé du Soudan, aux religieux et religieuses et au peuple de Dieu, Mgr van Megen reconnaît le dur travail accompli pour obtenir un nonce apostolique pour le Sud-Soudan.
Nous avons tous travaillé et prié pour cela. À chacune de mes visites au Vatican, j'ai demandé au Saint-Siège d'envoyer un représentant permanent au Soudan du Sud, parce que l'Église au Soudan du Sud a atteint sa maturité."
"Après de nombreuses années de discussions, d'écrits et de prières, qui ont déjà commencé à l'époque où j'étais nonce à Khartoum (la capitale du Soudan), nos prières ont finalement été entendues", dit-il encore, ajoutant que le nouveau nonce apostolique au Soudan du Sud est le plus apte à remplir sa fonction.
Il ajoute qu'un nonce apostolique résident contribuerait à des "relations plus efficaces" entre l'Église catholique et l'État du Sud-Soudan.
"Son Excellence Mgr Séamus Patrick Horgan est un excellent diplomate et guidera certainement cette Église vers de plus grands sommets ", déclare Mgr van Megen à propos du nonce apostolique d'origine irlandaise, qui a été ordonné évêque le 27 juillet et s'est vu attribuer le siège titulaire d'Árd Sratha.
Il ajoute que le nouveau nonce apostolique pour le Soudan du Sud renforcera encore les relations amicales entre le Saint-Siège et la nation centrafricaine.
Dans sa lettre d'adieu de deux pages, Mgr van Megen dit au peuple de Dieu au Soudan du Sud qu'il ne l'oubliera "jamais" et ajoute : "Chers frères dans le Christ, il est temps pour moi de quitter ce beau pays, le Soudan du Sud, enfant du Nil, terre de Kush."
Il se remémore le 5 août 1994, jour où il dit avoir mis les pieds pour la première fois au Soudan, qui comprenait alors le Soudan du Sud.
"C'est ce jour-là, il y a précisément trente ans, que je suis arrivé pour la première fois à Khartoum. Cette nuit-là, mon arrivée a été accompagnée d'éclairs et de fortes pluies. J'ai eu une mauvaise impression de Khartoum, pensant qu'il s'agissait d'une caractéristique habituelle du climat dans cette partie du monde", se souvient Mgr Megen.
Le diplomate du Vatican, né aux Pays-Bas, poursuit : "Aujourd'hui, alors que je vous écris dans la tranquillité de ma chambre à Juba, la pluie claque sur le toit. Par la fenêtre ouverte, une légère brise rafraîchit la maison, si différente de celle à laquelle je suis habitué à Juba. L'histoire se répète".