Avant son installation, l'évêque pionnier d'un nouveau diocèse catholique au Soudan du Sud souhaite favoriser l'unité

Il a exprimé son vif intérêt pour l'unité en déclarant : "Nous allons abattre cette frontière et créer des ponts et des routes afin que nous puissions vraiment être unis et profiter ensemble de la beauté de notre pays".

Le membre des Missionnaires Comboniens du Cœur de Jésus (MCCJ), né en Italie, qui a été ordonné prêtre en septembre 2004 et affecté au Soudan Sud, où il a exercé son ministère dans le diocèse catholique de Malakal jusqu'à sa nomination épiscopale, s'est dit conscient du défi que représente la division entre les habitants de Bentiu et de la zone administrative de Ruweng.

Ces deux communautés sont "si proches, mais parfois aussi si divisées", a observé Mgr Carlgrassare, ajoutant qu'il est nécessaire que les membres des communautés cheminent ensemble vers la paix et la réconciliation.

Il a salué l'accueil chaleureux qui lui a été réservé à l'aéroport. Il a déclaré : "Je suis ému de voir la présence de tant de personnes à l'aéroport et je pense que nous allons célébrer ces jours ensemble dans la joie".

"C'est un grand honneur pour moi d'être accueilli par vous en tant que premier évêque de Bentiu ... nous devons construire cette période spéciale qui nous est donnée, une période très cruciale ; mais c'est dans cette période délicate que notre peuple fera de grandes choses avec la bénédiction et la grâce de Dieu", a-t-il déclaré.

Le Vatican a annoncé le transfert de Mgr Carlassare du diocèse de Rumbek au nouveau diocèse de Bentiu le 3 juillet. Il a commencé son ministère épiscopal à Rumbek en mars 2022.

Après son installation prévue le 11 août, il sera le premier évêque catholique du diocèse issu du diocèse catholique de Malakal et le huitième siège épiscopal du Soudan Sud.

Dans son discours aux journalistes le 6 août, Mgr Carlgrassare a déclaré que le peuple de Dieu le considère comme un "cadeau de la communauté de Rumbek à l'État de l'Unité".

S'exprimant également lors de l'événement du 6 août, le secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques du Soudan/Soudan du Sud (SSS-CBC), le père Peter Suleiman, a déclaré que les évêques catholiques de la Conférence des deux nations soutiennent "le nouvel évêque et la création d'un nouveau diocèse", et a décrit ce développement comme "un cadeau du Saint-Père au Soudan du Sud."

Pour sa part, le chef adjoint des comités de haut niveau pour l'installation de l'évêque de Bentiu, l'honorable Mijok Mijak, a décrit l'érection du diocèse de Bentiu comme "un grand honneur pour le peuple de l'ouest du Nil supérieur et de la grande unité et le peuple du Soudan du Sud."

Mgr Carlassare a célébré la sainte messe à Juba le 7 août, la veille de son départ pour Bentiu, dans l'État de l'Unité du Soudan Sud.

Une délégation de Juba rejoindra Mgr Carlgrassare à Bentiu le 9 août, avant la messe d'installation du 11 août, qui sera présidée par l'Ordinaire local de Juba, le cardinal Stephen Ameyu Martin Mulla.

Le diocèse de Bentiu s'étend sur 37836 kilomètres carrés et compte 1 131 886 habitants, dont 621 643 fidèles catholiques, soit 54,92 % de la population totale du territoire du diocèse, selon les statistiques de 2024.

Mgr Carlassare doit commencer avec sept paroisses, sept prêtres diocésains, quatre prêtres religieux, dix grands séminaristes et deux instituts religieux masculins, selon le rapport du Saint-Siège du 3 juillet.

Réagissant à sa nouvelle nomination, Mgr Carlassare a souligné combien il lui était difficile de quitter le diocèse de Rumbek. Il a toutefois exprimé son enthousiasme à l'idée de servir le peuple de Dieu à Bentiu, un territoire "familier".

Le membre du MCCJ s'est dit heureux de retrouver le peuple Nuer à Bentiu, qui, selon lui, a été le premier à l'accueillir au Soudan du Sud.

"Le peuple Nuer est une communauté résiliente qui vit dans des conditions très difficiles en raison des conflits et de la marginalisation", a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à ACI Afrique le 5 juillet.

Malgré cela, a ajouté Mgr Carlassare, dont l'ordination épiscopale a été retardée de près d'un an après avoir reçu une balle dans les deux jambes, le peuple Nuer "a une grande force et a une attitude positive face à la vie. La générosité et la solidarité sont leurs atouts. Ils n'abandonnent jamais.