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Les institutions catholiques faibles, les vocations sacerdotales limitées freinent l'évangélisation en Afrique australe

Le président de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) s'est inquiété du manque de vocations à la prêtrise et à la vie religieuse dans la région, affirmant que ce manque ralentit l'évangélisation en Afrique australe.

La faiblesse des institutions catholiques de la région constitue également un obstacle à l'évangélisation, a déclaré Mgr Sithembele Sipuka dans son discours prononcé le premier jour de la session plénière de la SACBC, qui s'est tenue du 5 au 9 août.

"Nous sommes faibles sur le plan institutionnel, ce qui réduit notre capacité à évangéliser et à influencer la société", a déclaré Mgr Sipuka lors de l'événement au cours duquel il a accueilli le nouveau nonce apostolique d'Afrique du Sud, l'archevêque Henryk Mieczysław Jagodziński.

L'Ordinaire du diocèse de Mthatha, en Afrique du Sud, a ajouté : "Nous avions des hôpitaux ; à l'exception de l'Eswatini, qui a encore quelques cliniques et un hôpital, nous n'en avons aucun dans le reste de la zone de la conférence."

"Dans le passé, nous avions des écoles qui étaient entièrement sous notre administration. Aujourd'hui, les quelques écoles que nous avons sont gérées en collaboration avec le gouvernement, ce qui nous limite à bien des égards en ce qui concerne l'évangélisation à travers elles", a-t-il ajouté.

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Dans son discours d'ouverture du mardi 6 août, Mgr Sipuka a déclaré que la pénurie de vocations à la prêtrise et à la vie religieuse dans la région a entraîné une dépendance à l'égard des prêtres et des religieux d'autres pays.

"Nous avons une énorme pénurie de vocations à la prêtrise et à la vie religieuse et nous dépendons fortement des prêtres et des religieux d'autres pays pour l'approvisionnement des paroisses et d'autres ministères", a-t-il déclaré, ajoutant que "dans la plupart des diocèses, plus de la moitié des prêtres et des religieux sont originaires d'autres pays".

En outre, a-t-il ajouté, "les catholiques de notre conférence sont en minorité, et avec un taux de chômage élevé, nos fidèles ne sont pas en mesure de soutenir suffisamment l'Église ; pour cette raison, nous luttons pour avoir suffisamment de ressources financières pour mener à bien l'évangélisation".

Mgr Sipuka a déclaré que les difficultés auxquelles sont confrontées les institutions catholiques dans la région de l'Afrique australe ne se limitent pas aux difficultés financières.

Ces difficultés ont également affecté les établissements d'enseignement supérieur et les médias, qui, selon l'évêque, ont du mal à survivre.

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Soulignant les efforts de la SACBC pour relever ces défis, l'évêque de 64 ans, qui est à la tête du diocèse d'Afrique australe depuis son ordination épiscopale en mai 2008, a déclaré : "Nous avons mandaté une équipe... que nous appelons "équipe de vision d'avenir" pour explorer les possibilités de coopération entre les institutions catholiques dans la zone de la conférence, ce qui, nous l'espérons, conduira à la consolidation des ressources pour un maximum de résultats."

Il a ajouté : "Nous avons également des initiatives réussies de collecte de fonds par les catholiques de notre région sous la forme de l'Appel de Carême et de la Fondation des évêques. Nous nous battons, mais nous essayons d'être créatifs pour aller de l'avant".

Le président de la SACBC a présenté au nouveau nonce le nouveau projet de la conférence concernant la délimitation des diocèses. Il a déclaré que de nombreux changements sociaux, politiques et économiques ont rendu les frontières actuelles des diocèses "impraticables et non pertinentes".

Mgr Sipuka a déclaré que le projet lancé il y a six ans s'essoufflait progressivement, en partie à cause de sa complexité. "Je pense aussi que c'est à cause de notre attachement à nos diocèses. La dernière fois que ce projet a été discuté, il a été proposé de le confier au Saint-Siège pour qu'il le supervise", a déclaré l'ordinaire local du diocèse sud-africain de Mthatha.

Il a expliqué : "Par supervision, nous entendons que la consultation se poursuivra et qu'un large consensus sera recherché, mais c'est le Saint-Siège qui décidera en dernier ressort. Sinon, si ce projet nous est laissé, il risque de ne pas voir le jour. Avec votre arrivée, Excellence, nous espérons faire avancer cette question de la démarcation".

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