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Synode sur la synodalité : Les évêques lancent des ateliers régionaux et continentaux avant la réunion d'octobre à Rome

Partout dans le monde, les évêques et les fidèles catholiques de leurs diocèses en Europe, en Asie, en Amérique latine et en Afrique se préparent à la deuxième session du Synode 2021-2024 sur la synodalité, qui se tiendra du 2 au 27 octobre dans la Cité du Vatican.

Le processus mondial lancé par le pape François pour l'Église catholique est centré sur le concept théologique de « synodalité » ou « cheminer ensemble » en tant que peuple de Dieu. La synodalité met particulièrement l'accent sur le renouvellement de l'appel de chaque personne baptisée à participer activement à la mission que Jésus-Christ a confiée à son Église.

Dans le cadre de ce processus global d'écoute, de dialogue et de discernement, les conférences épiscopales régionales - en collaboration avec le clergé, les religieux et religieuses et les laïcs - ont organisé des ateliers à l'échelle continentale pour discuter des considérations théologiques et pastorales clés soulevées dans l'Instrumentum Laboris, le document de travail du Vatican pour la deuxième et dernière session globale du Synode sur la synodalité, publié le 9 juillet.

L'Europe
Ce mois-ci, 42 représentants d'églises locales de toute l'Europe seront répartis en petits groupes de travail lors d'une conférence qui se tiendra du 29 au 31 août à Linz, en Autriche, afin de discuter des thèmes présentés dans le document de travail du Vatican pour la deuxième session du Synode.

Des membres du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE), dont les présidents des conférences épiscopales d'Italie, d'Autriche et de Suisse, participeront à cette rencontre de trois jours, ainsi que des experts européens en théologie et en droit canonique et des représentants du Vatican.

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La théologienne pastorale Klara-Antonia Csiszar, qui a participé à la première session du Synode sur la synodalité l'année dernière, sera également présente à la réunion de Linz. Elle a déclaré que la diversité à tous les niveaux au sein de l'Église catholique serait un domaine clé de la réunion dirigée par le CCEE.

« Nous avons attaché de l'importance à la manière dont la diversité peut être perçue en Europe », a déclaré Mme Csiszar dans une interview accordée à Kathpress. « Quel est le message de cette diversité pour l'Église en Europe, qu'est-ce que cela signifie pour nos Églises locales, et quelle est la voix de l'Église en Europe dans la symphonie de l'Église universelle ?

Asie
En Asie, la Fédération des Conférences épiscopales d'Asie (FABC) a tenu son atelier régional du 5 au 8 août à Bangkok et a identifié la nécessité de l'unité et de l'harmonie pour la croissance de l'Église catholique dans une région largement non-chrétienne. La réunion a rassemblé 38 délégués d'églises locales réparties dans 17 pays.

« L'Asie a nourri une diversité de cultures et de religions, et en embrassant l'harmonie, l'appréciation mutuelle et le respect des différences, nous pouvons aider l'Église universelle à mieux comprendre l'expérience de la marche ensemble au milieu de la diversité », a déclaré le cardinal Stephen Chow dans le Sunday Examiner.

En association avec son bureau de communication sociale, la FABC a récemment lancé le site web « Synodalité Asie » pour inciter les fidèles catholiques à s'engager sur le chemin synodal de l'Asie.

Plus en Afrique

Amérique latine
En Amérique du Sud, le Conseil épiscopal d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAM) a tenu un congrès de trois jours à Bogota, en Colombie, auquel ont participé près de 2 000 personnes. Environ 200 personnes ont participé à des ateliers en personne et 1 200 autres ont participé en ligne au congrès du 9 au 11 août pour discuter de sujets tels que les structures ecclésiales, le rôle des femmes et le sens de la mission.

Se référant au rapport de synthèse 2023 de la première session du synode sur la synodalité, l'archevêque de Caracas au Venezuela, Monseigneur Raúl Biord, a déclaré que « la pauvreté des propositions [sur le thème synodal clé de la mission] dans le rapport est frappante » et a donc mis les participants au défi de considérer plus profondément la relation entre la synodalité et la mission telle que décrite par le Vatican dans l'Instrumentum Laboris.

« Réduire la mission à une pastorale missionnaire, comme le proposent beaucoup de nos organigrammes diocésains, n'est pas ciblé et appauvrit », a déclaré l'archevêque lors du congrès. « Le véritable objectif de la synodalité est la mission à laquelle nous sommes appelés (par le mandat du Ressuscité), dans laquelle nous sommes impliqués (à partir de la dynamique trinitaire) et engagés (par le baptême et les sacrements de l'initiation chrétienne).

Afrique
Avant la publication de l'Instrumentum Laboris, le Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) et l'Initiative synodale africaine (ASI) ont organisé une réunion de deux jours à Nairobi, au Kenya, en avril.

Cinquante délégués d'églises locales se sont réunis pour explorer les voies et moyens d'être « une église synodale en mission » et ont discuté de l'expérience unique et de la contribution distincte des peuples d'Afrique à l'évangélisation du continent.

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Le cardinal Fridolin Ambongo, président du SCEAM et archevêque de Kinshasa, a déclaré que la réunion avait reconnu l'importance de renforcer l'identité chrétienne dans la région.

« Les délégués se sont accordés à dire que l'Afrique devait s'inspirer de l'expérience des petites communautés chrétiennes (SCC) et des riches principes philosophiques de l'Ubuntu, qui mettent en avant les valeurs de la famille, de la fraternité et de la solidarité. Ces discussions ont mis en évidence la nécessité d'intégrer ces forces culturelles et communautaires distinctes dans la mission plus large de notre Église », a déclaré M. Ambongo lors d'un point de presse organisé à l'issue de la conférence qui s'est tenue du 23 au 26 avril.

La réunion du 2 au 27 octobre, qui se tiendra au Vatican avec le pape François, clôturera la phase de discernement du synode sur la synodalité. Les conclusions des sessions mondiales de 2023 et 2024 - acceptées et approuvées par le pape - devraient ensuite être mises en œuvre dans toutes les églises locales dans le but de créer une Église catholique à l'écoute et plus participative dans le monde entier.

Kristina Millare